Résumé : Serait-ce en vain que Jésus a changé l'eau ?
Les présentations étant faites, voici ce que Louis Grandclerc exposa à Balthazar sur la suite du scénario imaginé par la bande des six :
Le groupe avait besoin d'argent pour partir loin et vivre tranquillement en attendant de retourner au plérôme (le paradis des gnostiques). Ils réunirent leurs économies et vendirent leurs maisons. Mais cela ne suffisait pas. Ils voulaient disparaître. Mener une somptueuse cavale. Or une cavale coûte chère. Alors, comme d'habitude ils eurent une de ces idées qui laissent pantois.
Ils envisagèrent de monter des hold-up. En ce temps les banques étaient bien garnies et les distributeurs automatiques faisaient tout juste leur apparition. Une dame de Thouars qui venait de retirer 100 francs et qui constatait qu'elle ne possédait plus que 300 francs sur le compte fit le tour du marché en protestant :
- Vous voyez bien que les banquiers sont des voleurs : 300 + 100 ça fait 400 ! C'est ce que j'ai ! Et pas 300 !
Elle eut un large auditoire. Dire que les banquiers sont des voleurs, c'est toujours payant.
Les six amis firent le rappel de leurs potes : Apache, Dédé, Riton, Tedi, Jacques, Sourabad, Alain de la CGT, Lucas, Yvan, Mathilde, Boubou, Rolland, Biscotte, Sergio, Baraton-B, Mychka et quelques autres de la même trempe, une trentaine en tout.
Ils réglèrent tous leur montre sur celle de Marie. Il était convenu qu'ils agiraient tous à la même heure, le même jour dans plusieurs banques d'une même ville. Six villes en tout étaient visées. Dans chaque ville, Marie, Luc, Jean, Matthieu, Thomas et Marc agiraient eux aussi, mais cinq minutes après l'heure fixée. Naturellement chaque caissier braqué appuierait sur le petit bouton vert, le petit bouton d'alarme camouflé dans le blindage des coffres. Ce serait un gigantesque bordel !
( A suivre)
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