mardi 30 juin 2020

Histoire d'amour




C'est sûr quand on est accroché la vie change. Adieu les alizés, au revoir  les méridiens ; l'aventure s'estompe. On reste suspendu et la vie passe devant vous, alors qu'avant c'était le contraire. Mais il y a des douceurs nouvelles, des habitudes moelleuses, et puis le paysage qui ne change pas bouge quand même. 
Le spectacle défile. 
Les saisons ont des saveurs singulières, ce qu'on ignorait jusqu'alors.
Alors ?  
Je n'ai pas de souvenirs, ils ne sont que regrets ou remords.
Voilà c'est tout.

lundi 29 juin 2020

Envie de mordre


"Je vais prendre celui avec les dents en or, quand je n'en aurai  plus besoin je pourrai faire un petit lingot".

samedi 27 juin 2020

La phrase romanesque


Vous n'avez pas le temps de lire ? La phrase romanesque est là pour vous aider, elle est vite lue et votre imagination fait le reste tout au long de la semaine.

"RE", en terme de encore y a pas mieux ; re...partir, re... manger, re...dormir.
(Balthazar Forcalquier)


vendredi 26 juin 2020

L'aphorisme de la semaine

Le présent ce n'est rien que du passé en avance, ou bien du futur en retard.
(Balthazar Forcalquier)

mercredi 24 juin 2020

Gibier sans goût mais pas sans saveur


Le troupeau de caddys ne s'est pas méfié, les chasseurs furent un peu surpris par l'immobilité de ce gibier. Ils ont avancé en rampant  veillant bien à ne pas se mettre sous le vent. Ce gibier était certes inerte mais il avait forcément de l'odorat. A 4 m, ils se sont levés soudain et ont jeté leurs lances, elles ont perforé les caddies de part en part. Le gibier n'a pas jeté un cri, ne s'est pas effondré, n'a pas bougé. Les chasseurs ont avancé à pas de loup et Yapato qui portait la hache de pierre a terrassé ces bêtes. Les chasseurs n'avaient jamais vu pareil animal sans chair, juste un squelette sans goût. Alors Yapato  qui était le plus malin de tous a fait signe de rapporter tout cela au village. Les prises furent saluées, les chasseurs honorés, même si l'on eut préféré une gazelle ou même quelques oiseaux.
Yapato entreprit de découper les caddies, puis il les posa sur le feu et jeta dessus une épaule de phacochère. Ce fut délicieux. Et l'on recommença des années durant, longtemps même après la mort de Yapato . D'ailleurs dans la tribu on nomma le barbecue : "Yapato ".
Voilà tout.


dimanche 21 juin 2020

ZOLA on ne s'ennuie jamais en sa compagnie

Zola est un écrivain moderne, c'est stupéfiant.
Deux exemples dans "La Terre" :

"- Comment vous n'avez pas d'amoureux ?
- Non, non répondit-elle
Elle était devenue toute pâle, très sérieuse, avec sa longue face de misère, flétrie déjà, hébétée à force de travail, où il n'y avait plus que les yeux de bonne chienne, d'un dévouement clair et profond. Peut-être revivait-elle sa vie, sans une amitié, sans un amour, une existence de bête de somme menée à coup de fouet, morte de sommeil, le soir, à l'écurie ; et elle s'était arrêtée, debout, les poings sur la fourche, le regard sur cette campagne qu'elle n'avait jamais même vue".

Plus loin le curé excédé menace de ne pas baptiser un enfant, les paysans restent indifférents :

" A quoi bon trembler et s'aplatir, acheter le pardon, puisque l'idée du diable les faisait rire désormais, et qu'ils avaient cessé de croire le vent, la grêle, le tonnerre, aux mains d'un maître vengeur ? C'était bien sûr du temps perdu, valait mieux garder son respect pour les gendarmes du gouvernement qui étaient plus fort."


samedi 20 juin 2020

La phrase romanesque

Vous n'avez pas le temps de lire ? La phrase romanesque est là pour vous aider, elle est vite lue et votre imagination fait le reste tout au long de la semaine.

Est-ce que les Marseillais rêvent "avé l'asseng?"

(Balthazar Forcalquier)


vendredi 19 juin 2020

L'aphorisme de la semaine

Des gens disent : "j'aimerais bien redevenir jeune mais avec tout ce que je sais aujourd'hui". Bref au lieu d'être des vieux cons, ils voudraient être des jeunes cons !
(Balthazar Forcalquier)

mercredi 17 juin 2020

Dialogue interne




_ Quoi ? 
_ Je disais : ils n'ont pas eu de relations sexuelles, c'est même le contraire !
_ ... Je ne comprends pas ... qui êtes vous ?
_ Je pense soudain à Jacques Derrida, le philosophe, qui disait ; "écrire c'est d'abord être devant une page blanche".
_ C'est complètement con !
_ Pourtant vous comprenez ce qu'il dit.
_ Oui, mais c'est con.
_ Vous comprenez donc les cons ?
_ ça suffit qui êtes vous à la fin ?
_ C'est typique ça ! vous ne m'avez pas reconnu ?
_ Mais non ! Il suffit !
_ Mais ... je suis vous voyons !
_ Sapristi ! Partez !
Voilà c'est tout.




mardi 16 juin 2020

Le pouvoir avance masqué


Mais il y a eu, avant cela, la parole de l’expert: « Les masques n’ont aucun intérêt pour le grand public », Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, BFMTV, 4 mars.


Absurde ? Mais non ... Ce qui est obligatoire est inutile ! 


dimanche 14 juin 2020

Ex voto

On n'en voit plus guère de ces messages adressés au divin. Dans une commune perdue, aux marches de l'Anjou et du Loudunais on a vu cette touchante prière.   







Geneviève a griffonné sa requête sur le carton d'une galette des rois, elle l'a déposée au pied de Marie, entre femmes on se comprend mieux a-t-elle pensé ; et elle a été exaucée un garçon joufflu est arrivé sans encombre, on l'a appelé Joseph, il a fait de brillantes études de philosophie, il a enseigné "l'athéisme dans l'occident chrétien dans une perspective cognitive du concept libéré", sa mère qui était une femme sans diplôme et aimante était très fière mais ne comprenait pas la distance que le curé s'obstinait à maintenir à son égard ; qu'importe elle aimait plus son enfant que ce vieux prêtre à mauvaise haleine , quand le prof a obtenu le prix Nobel les journaux sont venus interviouver la maman, elle a simplement dit " tout ça c'est grâce à la sainte Vierge".

samedi 13 juin 2020

Vous n'avez pas le temps de lire ? La phrase romanesque est là pour vous aider, elle est vite lue et votre imagination fait le reste tout au long de la semaine.

Ainsi les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers. (Matthieu 20.16)
Bon d'accord... Mais ceux qui sont au milieu, restent au milieu par le fait.

(Balthazar Forcalquier)




vendredi 12 juin 2020

L'aphorisme de la semaine

 Est-ce qu'on peut dire que Moïse parlait avec Dieu d'homme à homme ?
(Balthazar Forcalquier)

mercredi 10 juin 2020

A Moncoutour ...


... c'est beau et les trottoirs sont étroits. Ils ne servent à rien mais ils sont là, comme tant de choses.

mardi 9 juin 2020

Saint-Jean commune chic

A Saint-Jean-de-Thouars, ma commune, il y a un espace public dans lequel ont été plantés des arbres fruitiers.


On peut cueillir ces douceurs à volonté, mais sans abuser


On est bien à Saint-Jean.


lundi 8 juin 2020

Ras le bol


Des fois y en marre ! On n'en peut plus, faut que ça craque ! Tant pis ! La liberté c'est de l'air ! DE L'AIR DANS LE BÉTON !
Et puis une fissure c'est toujours beau. Voilà ce que je dis. C'est par les fentes que rentre la lumière disait Léonard (Cohen). 
On n'a jamais vu une lézarde dans un lingot d'or. Les scissures témoignent de la vie, et puis c'est tout !

dimanche 7 juin 2020

Musiques pour survoler des chemins buissonniers et des caps exotiques



« C'est avant tout un album instrumental solo sur lequel la guitare est conçue comme un orchestre, livrant mélodie, basse, accords et contrepoint dans le même espace, dit Pierre Bensusan. À cela, nous ajoutons quelques éléments vocaux et plusieurs collaborations avec des musiciens invités ».

Ce dernier disque (en date) de Pierre Bensusan est le fruit d'une paisible maturation. D'une plage à l'autre, l'harmonie franchit des méridiens lointains avec une aisance d'oiseau migrateur. On retrouve là des voies anciennes et familières, de vieilles amitiés qui semblent nous saluer fraternellement un moment avant de bifurquer pour aller explorer d'autres chemins plus solitaires.
Là, passent des déserts calmes, des falaises acérées, des canopées odoriférantes qui exposent des couleurs insensées, et aussi de vastes aires.
Là, nous replions les ailes et nous écoutons le morceau « AZWAN » ( qui donne son titre à l'album) on savoure le balancement doux des herbes sous le souffle complice de l'alizé qui emporte loin les graines et caresse ; ou bien le mouvement mélancolique et joyeux d'une balançoire quand l'enfant est parti.
Dans ce cuveau de verdure le monde est beau et tendre.
Puis on reprend le ciel et le vent. Des navires oscillent, on croise des océans à palmiers, les chaumes d'Irlande, les délicates fragrances d'un Brésil joyeux, les envoûtants mystères africains avec leurs fétiches peints …
Ce disque est d'une beauté lumineuse on n'en fait pas le tour en une seule écoute, oh non ! Il est un compagnon qui propose sans cesse des confidences renouvelées, des petits secrets révélés, des soupirs aussi, et des joues qui se tendent pour une bise.

Balthazar Forcalquier

samedi 6 juin 2020

La phrase romanesque : BARRICADE

 Vous n'avez pas le temps de lire ? La phrase romanesque est là pour vous aider, elle est vite lue et votre imagination fait le reste tout au long de la semaine.
Les camarades sont
en embuscade
(Balthazar Forcalquier)


mercredi 3 juin 2020

Dans un beau pays



Le frère bien-aimé est sur le départ, il va en si bémol majeur pour embrasser Bach


C'est un beau pays que celui-ci, amour et grâce sont à l'entrée en guise de douane. Pas besoin de papiers pour passer la frontière, il suffit de sourire. Pas besoin d'argent ( il n'y en a pas), il suffit de sourire, et si la facture est un peu élevée, il faut rire.
Voilà c'est tout

mardi 2 juin 2020

Pour bien se reposer

Hier ici même on voyait le panneau "maison du temps libre" dans des herbages tout aussi libres. Un lecteur avisé me fait remarquer judicieusement que cette même maison du temps libre sur la commune de Saint-Jean-de-Thouars est placée, dans google, au cimetière communal !
Quelle merveilleuse idée. J'ai de la chance d'habiter ce bourg si riche en humbles surprises.