mercredi 14 octobre 2020

Secousse 30



Résumé : Arrêtez de me faire rire, cela va me mettre en colère.


Balthazar n'en revenait pas, ces gens étaient aussi fous que géniaux. Marie ajoutait ceci en forme de conclusion :

 - Toi qui lit tout cela, tu as su être curieux, tu as su être patient pour suivre les pistes, pour trouver les codes qui ont conduit à cette lecture. Tu es forcément journaliste puisque tu fouilles la rédaction, une fille ou un garçon, peu importe. Nos aventures se sont déroulées dans les années 70, nous avons disparu. Donnons-nous 20 ans. Si tu vis dans les années 90, je t'autorise à les publier. C'est un beau cadeau que je te fais en plein mois de juillet ou août, car c'est forcément en été que tu as fouillé dans les archives pour trouver les premiers indices sous l'historique des foires Saint-Michel. Je salue ton mérite et je te fais confiance. En écrivant ses articles tu sauras s'il faut tout dire ou passer quelques détails sous silence. Ta sensibilité saura faire le tri. Essaye, s'il te plaît, de ne pas trop nous accabler. Nousavons fait le ménage, un tout petit ménage, et nous avons tenté de renvoyer les méchants dans un monde forcément meilleur. Tu choisiras un nom pour cette rubrique, je te propose « Secousse » mais tu es libre. Je t'invite aussi à saluer le dentiste Karantec Plouendec qui avait pour nous quelque amitié, et incite aussi l'inspecteur de police Legrandu à nous pardonner, c'est un chic flic, je suis sûre qu'il nous comprendra. Je te propose enfin de prendre contact avec Louis Grandclerc qui habite derrière la gare de Thouars. Il sait des choses mais ne parlera que si tu lui dis le mot de passe qui est « cet apéritif vous est offert par un Thouarsais ». Il te demandera d'en dire plus, alors raconte lui cette histoire authentique retrouvée par un gars doué pour l'extravagance (il s'appelle Lucas) :

En 1904 la Caisse d' Épargne de Thouars connut le plus farfelu des cambriolages qu'on puisse imaginer. On doit cette histoire à Alice Olivier- Laurentin, anecdote qu'elle doit à son grand-père Louis Laurentin, alors conseiller municipal. Il fut le témoin direct de ces événements. A l'époque la Caisse d' Épargne était plus qu'une simple banque, elle était l'un des seuls organismes à proposer une épargne ouverte à tous. C'était important, le maire siégeait au conseil d'administration ainsi que plusieurs autres élus du conseil municipal. Le trésorier M. Chantaize venait de mourir. On nomma un successeur et l'on vérifia les comptes ( procédure ordinaire). Tout était parfaitement tenu. Restait à inspecter le coffre-fort, mais seul le défunt en connaissait la combinaison ! Que faire ? On eut l'idée d'aller chercher au château de Thouars un as de la cambriole. Le château était à l'époque une maison de force. L'homme arriva sur place et en deux temps trois mouvements la chambre forte fut ouverte sous les yeux ébahis et un peu admiratifs de l'assistance. On proposa à l'artiste une récompense, il demanda une cigarette, et pour le repas du soir deux oeufs sur le plat et une tasse de café.

(A suivre)

 

 

 

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