mercredi 28 juin 2017

ce qu'il faudrait


Affichette vue à Thouars. Ce qu'il faudrait, ce serait que le mégot soit équipé d'une petite charge explosive au niveau du filtre, le mégot s'autodétruirait ; et l'on entendrait plein d'explosions partout, tout le temps, comme au 14 juillet. Ou bien il faudrait mettre une image pieuse dans le filtre, qui oserait jeter à terre St Christophe et Sainte Ludivine Schiedam ? Ou bien, après le tabac la cigarette serait en chocolat, et on pourrait la manger. Ou bien une capsule de parfum se briserait et la cigarette fumée on pourrait tamponner le mégot derrière ses oreilles. Il y a tant de choses à inventer encore ...

Mike Katz & Mike Whellans playing Scottish small bagpipes & harmonica


mardi 27 juin 2017

Je m'appelle Roro




_ Salut les êtres humains, vous ne me voyez jamais, mais je suis là. Je suis terrassier, les mètres cubes s'alignent à la fin de mes journées et me sont échangés contre des billets. Avec eux je vais à l'estaminet et je nourris ma famille : Lulu ma femme, Titi l'aînée, Kiki la cadette, Vuvu la 3e et Mimi le benjamin. Si je compte bien j'ai retourné une bonne partie de cette planète. Des fois j'ai envie de faire basculer l'ordre du monde avec ma pelle. Mais le contremaître est là qui veille. Il vient à temps et me dit :
"Assez Roro. Arrête de creuser !"
Et c'est terrible, mais j'obéis. J'obéis depuis l'école, j'obéis au maître, j'obéis au sergent, j'obéis au patron. Mais un jour ... je serai sourd, un jour le monde basculera et peut-être mes enfants seront plus heureux que je ne le fus. En attendant je creuse, mes mains sont comme des sabots de corne et quand je caresse Lulu elle me dit d'arrêter, elle dit que cela lui fait mal. Alors j'arrête et me retourne. Cela ne fait rien, un jour le monde basculera et j'y aurais ma part, j'y aurais ma pelletée de terre.

Reflets


samedi 24 juin 2017

AÏ AÏ AÏ


La phrase romanesque

Elle dit à son frère : " tu te rends compte ! Je me lève, je vais dans la salle de bain et là je le vois en train de faire pipi dans le lavabo ! Tu te rends compte c'est dégueu !"
Lui répond : " Ah bon ? Ce n'est pas fait pour ça le lavabo ?"

(Balthazar Forcalquier)


vendredi 23 juin 2017

L'aphorisme de la semaine

Combien de fois j'entends l'avion, je regarde un immense carré de ciel, et l'avion n'y passe jamais ? Cet espace est pourtant gigantesque à travers la fenêtre.
(Balthazar Forcalquier)

Rigolo 35

par HuskMitNavn (« Souviens-toi de mon nom » en danois)

mercredi 21 juin 2017

ça c'est du générique !




Moi avec




Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

Avec le temps qu'arbre défeuille
Quand il ne reste en branche feuille
Qui n'aille à terre
Avec pauvreté qui m'atterre
Qui de partout me fait la guerre
Au temps d'hiver
Ne convient pas que vous raconte
Comment je me suis mis à honte
En quelle manière

Que sont mes amis devenus
Que j'avais de si près tenus
Et tant aimés
Ils ont été trop clairsemés
Je crois le vent les a ôtés
L'amour est morte
Le mal ne sait pas seul venir
Tout ce qui m'était à venir
M'est avenu

Pauvre sens et pauvre mémoire
M'a Dieu donné le Roi de gloire
Et pauvre rente
Et froid au cul quand bise vente
Le vent me vient le vent m'évente
L'amour est morte
Ce sont amis que vent emporte
Et il ventait devant ma porte
Les emporta

L'espérance de lendemain
Ce sont mes fêtes


mardi 20 juin 2017

Thouars ne change pas

On a dit ici combien le centre-ville abandonné par les éboueurs avait gagné en pittoresque pour le touriste de passage soudain plongé au fin fond d'une cité endormie du Pakistan.





Donc la municipalité sans doute émue a fait le nécessaire, 
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la preuve,

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enfin
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presque 

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Rigolo 34

par HuskMitNavn (« Souviens-toi de mon nom » en danois)

lundi 19 juin 2017

Rigolo 33

par HuskMitNavn (« Souviens-toi de mon nom » en danois)

Thouars : l'art et la manière



A Thouars quand on commence un chantier, ça ne rigole pas ! 
Bon on ne sait pas trop quelle gigantesque transformation va subir cette place de parking, mais ça va être grandiose à en juger par la protection dont elle jouit.

dimanche 18 juin 2017

samedi 17 juin 2017

vendredi 16 juin 2017

L'aphorisme de la semaine

Presque : l'adverbe qui résume presque ma vie.
Presque : l'adverbe idéal à usage multiple. Presque gagné, presque fini, presque prêt ...
(Balthazar Forcalquier)

Rigolo 31

par HuskMitNavn (« Souviens-toi de mon nom » en danois)

mercredi 14 juin 2017

Buvons pour être beaux !



Des scientifiques ont fait boire (raisonnablement) des cobayes, ils ont aussi servi des boissons factices à d'autres et strictement rien à un troisième échantillon … Et ils ont soumis tout ce beau monde à des questions sur l'estime de soi. Bilan ? Plus on boit d’alcool et plus on se trouve séduisant, constate cette étude menée par des chercheurs grenoblois qui tiennent à préciser que cette meilleure perception de soi n’est pas due aux effets pharmacologiques de l’alcool, mais à un effet placebo. Intitulée «Beauty is in the eye of the beer holder» (la beauté est dans les yeux du buveur de bière), l’étude, menée notamment avec l’université Paris-Descartes, a été publiée dans le British Journal of Psychology."
Et quand on boit du bon on est encore plus beau !



Rigolo 30

par HuskMitNavn (« Souviens-toi de mon nom » en danois)

mardi 13 juin 2017

Interdit, la preuve ...

Il est interdit de déposer des ordures ici avertit le panneau le long de la rivière à deux pas du château de Thouars ... 





Plus loin, un curieux personnage est allé étaler le contenu de ses cabinets sur les murs du préau ... (dans la NR de lundi)


Dans le même temps Henri Guaino ancien ministre qui est battu ( moins de 5%) dans une circonscription parisienne où il s'est parachuté estime que les électeurs " sont à vomir ".

Je ne sais plus ce qui est le pire dans ces trois  exemples .


Rigolo 29

par HuskMitNavn (« Souviens-toi de mon nom » en danois)

lundi 12 juin 2017

Rigolo 28

par HuskMitNavn (« Souviens-toi de mon nom » en danois)

Faut tout faire !


A la Poste les machines, les robots, les automates font tout, mais ils ne savent même pas mettre une lettre dans une boîte, fut-elle jaune !
Si ça se trouve il faut mettre son timbre tout seul en plus.

dimanche 11 juin 2017

Plus de vin que de fer


Histoire de corne



Dans la ville de Bellepoire, le maire était un chic type qui faisait honneur aux banquets et aux comices. Certes ses discours étaient un peu ampoulés et ... osons le dire... versaient trop souvent dans le gongorisme. Mais on lui pardonnait cet écart d'affectation tant sa bonhomie était franche. On ne lui connaissait aucune aventure galante, aucun ennemi déclaré. Aussi tous furent bien affligés et bouleversés quand on retrouva son corps dans le bas du jardin public. Il avait reçu une décharge de chevrotine dans la poitrine et il avait été amputé de sa corne !

"Les criminels sont quand même de bien curieuses personnes !" dit la charcutière Odette Grasdouble, laquelle ressemblait curieusement à un hippopotame,  femelle bien sûr.

Voilà c'est tout !

mercredi 7 juin 2017

Buvons !


L'art de la picole à travers les siècles (suite)



Au XVII e siècle, en complément des mots "gourmets" et "friands", qui qualifiaient les gens à goule fine, apparaissent le terme "coteaux" qui désigne les connaisseurs qui s'attachent, en plus, à reconnaître le terroir des vins qu'ils dégustent. On croise d'ailleurs ce terme dans une pièce théâtrale de Claude Deschamps : " les marquis friands ou les coteaux" (1665).

Les femmes qui, pourtant ont souvent un palais très sûr, ont été longtemps écartées de la gastronomie et des cuvées les plus réputées. Dans l'antiquité on les embrassait sur la bouche pour vérifier qu'elles n'avaient pas picolé en cachette ! Brillat Savarin était un furieux misogyne. On estimait - certes bien à tort - que les filles n'aimant que les sucreries (la seule saveur qui ne demande pas d'apprentissage) elles étaient incapables d'exercer leur goût. On disait volontiers que les femmes aimant les sucres, comme les enfants, étaient " des êtres inachevés".

Il n'y a pas longtemps d'ailleurs qu'elles se sont taillées une place reconnue dans un univers qui fut "macho" durant des siècles. Or le sexe faible est très fort dans l'art de la dégustation. Faites confiance à vos compagnes elles ont un goût très sûr, avec ou sans, rouge-à-lèvres.

mardi 6 juin 2017

glou...glou...glou...glou...glou...glou...glou...glou...glou...glou...


L'art de picoler à travers les siècles



Le vin, comme les robes, suit la mode. Parfois il est court, parfois long.

Dans l'antiquité, les Grecs avaient deux principes : on ne boit pas le vin pur et l'on ne picole pas seul. Aujourd'hui on boit sec et pas toujours en compagnie. Parfois même les anciens remplaçaient l'eau de source par de l'eau salée ( il n'en est plus question désormais, mais une saveur saline dans un rouge est signe de finesse).
Tout l'art de l'exercice était, à l'époque, dans le choix de la bonne proportion. Plutarque déconseillait "de boire en quatre" ( 3 parts d'eau, 1 part de vin). Il n'avait pas tort, la dilution est alors telle que le plaisir s'en trouve noyé. Il estimait que le mieux était "en trois" ( deux doses de vin pour trois d'eau), ce qui apporte sérénité sans désordre. Pour lui et ses contemporains, seuls les barbares buvaient le vin pur et s'avilissaient dans d'épouvantables orgies. Orgies parfois meurtrières.

Aujourd'hui, la tendance la plus récente - il me semble - est de boire frais, de plus en plus frais. Alors que, jusqu'au début du XVIe siècle le vin se buvait chaud ( ce qu'appréciaient aussi les Grecs et les Romains). On chauffait le vin à l'approche d'un feu, en jetant dans la coupe un pain grillé ( un taost), ou bien une lame portée au rouge, ou bien encore l'on ajoutait de l'eau bouillante.

Et puis tout changea.

On se mit à boire le vin frais, et même glacé, sous Henri III. La mode fit fureur au point qu'on imagina de taxer la glace comme le sel. Ce n'est que bien plus tard qu'on taxa le vin lui-même, le fisc se mettant ainsi à l'abri des caprices du goût. Qu'il soit chaud ou froid, le vin rapporte toujours à l'Etat. Au XIXe, les gourmets adoptèrent une mode suisse qui permettait de goûter le vin à température de table.

On le monte alors de la cave pour le mettre dans la chambre, en l'occurrence dans une pièce quelconque de la maison, à l'office par exemple. C'est cette manière que l'on pratique encore.

lundi 5 juin 2017

Haendel n'est pas toujours, comme dit Tedi, du Bach chiant


Le gaz de l'écriture





Henri était chimiste, mais il aurait voulu être poète. Il s'enferma des années entières, le soir, dans son laboratoire après ses cours devant des élèves stupides au lycée Balzac de sa ville de province. Une ville mouillée de pluie la plupart du temps. Il découvrit ainsi la recette du gaz qui inspire l'écrivain. Un gaz à base de ... chut ! auquel il fallait ajouter six mesures de  ... chut ! et un demi tube à essai de ... chut!
Chaque phrase tracée de sa main rougie ( un effet du gaz) était un alexandrin. Mieux encore un poème à elle toute seule :
"Jadis, même les rois s'éclairaient à la bougie"
"Je laisse, au fond du jardin, pousser les orties"
Le gaz avait de surcroît l'effet d'un alcool à marin.
"J'ai goûté les roches, les plus noires étaient salées"
 "Qui connait la sieste lourde des papillons de nuit ?"
 Plus il inhalait plus il s'enivrait, plus il écrivait d'étranges et belles phrases balancées en douze pieds.
 "Aux papillons de nuit hardis les fleurs suaves"
"Quand tout s'arrête, alors soudain tout s'effondre"
Henri abusa. Sa main trembla. Il devint rouge souvent, pour un rien. Et sa peau se couvrit peu à peu de croûte nauséabondes. Les filles charmées par ses phrases pouvaient-elles imaginer le prix insensé de cet effort ? Un jour dans son masque il vit passer la faucheuse.
"Elle va sans fatigue tailler dans le vif des vies" 
Ce fut sa dernière phrase. Le gaz est bien cruel.
Voilà c'est tout

dimanche 4 juin 2017

L'usage de la virgule et du blanc quand on écrit


Il fallut attendre le VIIIe siécle pour que la ponctuation donne un peu d'air au texte. Le parchemin, qui imposait le gain de place à tout prix, fut peu à peu remplacé par le papier qui favorise l'espace, et offre même le luxe du blanc après les vers (alors qu'aujourd'hui, après un verre, on reprend facilement un blanc).

Le blanc sur la page c'est un signe de richesse! Plus le vide est ample plus l'auteur est généreux.

Au XVIe siècle la mutation s'effectua avec des douceurs intimes, ainsi Montaigne mettait-il des majuscules après les virgules pour relancer ses phrases, pour ouvrir sa pensée.

Un jour Blaise Cendrars conseille à Apollinaire de supprimer la ponctuation dans son poéme Zone.

"A la fin tu es las de ce monde ancien
"Bergère ô tour Eiffel le troupeau des ponts bêle ce matin
"Tu en as assez de vivre dans l'antiquité grecque et romaine

Et soudain, Apollinaire devient le poète moderne (merci Blaise !)





 

Regarde ton nom dans le journal


samedi 3 juin 2017

Ahhhhhh René Char ...



Dans le temps divisé...


La phrase romanesque

Je ne crois pas au futur incertain,
déjà que le passé est un futur hors d'usage ...
Non, le présent, lui au moins n'a pas le temps.
( Balthazar Forcalquier)