Avant cela, la gare abandonnée de Florac est comme une valise oubliée. L'image est un peu facile j'en conviens, mais elle est idéale. On regrette le maelstrom des voyageurs dans la vapeur des locos au ralenti. Les paniers de victuailles à cochonnaille, les fermières à grande gueule et les jeunes filles effarées qui s'en vont choisir une coiffe neuve au marché. Et les maquignons arrogants. Et quelque bourgeois à moustache lissée qui achètent à bon compte des coupes de bois si pentues que seuls des fols et des mules peuvent débarder.
Les fenêtres de la gare sont occultées désormais avec du contreplaqué malade, la salle des pas perdus est enfermée, le lampadaire est tordu par le vent. C'est d'une mélancolie cruelle et, pire, vaine..
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