dimanche 30 avril 2017
La tête ailleurs
Robert était toujours dans la lune. Alors, bien sûr, ses études furent catastrophiques, sauf en poésie. Mais que faire avec un 1,5 en mathématiques et un 18 en poésie ? Le monde est mal fait pour les lunaires. A l'armée, il passa son temps au gnouf ; motif : "a oublié son fusil sur le pas de tir "; motif :" a enduit une grenade de graisse au lieu de la culasse ..."
Rendu à la vie civile il croisa la route de Simone, une secrétaire bien plantée sur ses pieds. Elle n'était pas jolie, mais lui ne la voyait pas. Elle lui mit le grappin dessus. Il dit "oui" au maire, mais il aurait pu tout aussi bien répondre " haricot vert" ou "un noyé pensif parfois descend".
Simone prit la vie lunaire de Robert en main. Elle enferma sa tête dans une maison dont les fenêtres était occultées par des volets. Il ne pouvait correspondre que par la porte. Sa vie changea. Plus de distraction, plus de lune. Il fit une belle carrière de sous-secrétaire aux affaires du contentieux général maritime. Quand il mourut on releva la petite boite aux lettres qui ornait le balcon de la maisonde sa tête... Elle était vide. Ah si ! il y avait une vieille liste de course que Simone avait glissé là il y a longtemps. Du temps où l'on buvait encore de la chicorée.
Voilà c'est tout.
samedi 29 avril 2017
vendredi 28 avril 2017
L'aphorisme de la semaine
Quand la réalité nous rattrape c'est toujours par derrière,
en traître !
(Balthazar Forcalquier)
en traître !
(Balthazar Forcalquier)
jeudi 27 avril 2017
mercredi 26 avril 2017
Les dieux poussent le bouchon un peu loin
Les dieux maladroits sont touchants mais agaçants.
Il est difficile d'être un dieu.
Le dieu qui oublie tout est sympa mais on ne peut pas compter sur lui.
Quant à "la vacuité féconde" (Me Eckhart) si précieuse, elle ne sait rien des hommes.
Il est difficile d'être un dieu.
Le dieu qui oublie tout est sympa mais on ne peut pas compter sur lui.
Quant à "la vacuité féconde" (Me Eckhart) si précieuse, elle ne sait rien des hommes.
Quelle histoire !
1 + 1 = dieux
mardi 25 avril 2017
Sons en blanc
Le pas de l'infirmière dans le couloir blanc est chose fluide et menaçante. A ce friselis s'ajoute le choc brutal d'une table roulante qui est le charroi des pinces, des ciseaux, des aiguilles, des alcools très forts, des pansements, des compresses.
Tout cela vient de loin et s'approche pendant de longues minutes.
Tout cela vient de loin et s'approche pendant de longues minutes.
lundi 24 avril 2017
Pas facile d'être un dieu
C'est bizarre ce sentiment de vacuité intime qui s'impose dès qu'on rentre sous la coupe de "la Faculté" et de ses blouses blanches. On n'y comprend pas grand chose alors qu'on est au centre des attentions. Je me demande soudain si ce n'est pas l'existence de dieu ainsi résumée ?
dimanche 23 avril 2017
Pour de minuscules voyages
Rappel enrichi : rappelez-vous qu'il existe un petit site pour de minces livres qui offre gracieusement des récits pour de minuscules voyages.
c'est ici, il suffit de posséder une imprimante et une paire de ciseaux.
Site animé par Lucas, Lours, Apache et moi-même.
http://livres-libres.blogspot.fr/p/la-collection.html
c'est ici, il suffit de posséder une imprimante et une paire de ciseaux.
Site animé par Lucas, Lours, Apache et moi-même.
http://livres-libres.blogspot.fr/p/la-collection.html
Les petits livres voyagent bien : une preuve toute fraîche à Londres
samedi 22 avril 2017
Ce soir !
Après le chemin de croix, ce soir, il y aura un sauveur et un larron, c'est en tout cas ce que disent les exégètes de la politique !
Après les grandes productions des semaines passées , il y aura ce soir des héros de papier, c'est en tout cas ce que disent les exégètes en clowneries.
La phrase romanesque
Vous n'avez pas le temps de lire. La phrase romanesque est là pour vous aider. Elle est vite lue et votre imagination fait le reste tout le long de la semaine !
Qui
aime bien
châtie
bien...
Quand
même
je
préfère
être
embrassé
(Balthazar
Forcalquier)
vendredi 21 avril 2017
L'aphorisme de la semaine
Ce
n’est déjà pas facile de vivre seul
mais vivre avec quelqu’un qui vous
ressemble,
c’est le bagne !
(Balthazar
Forcalquier)
jeudi 20 avril 2017
mercredi 19 avril 2017
MADRID (4)
Jésus
devant la cathédrale
Devant la
cathédrale une statue de bronze représente un SDF
si l'on
s'approche on voit que le malheureux qui dort là sous sa couverture
sale a des plaies aux pieds.
Ce SDF c'est Jésus. Alors on entre dans
la cathédrale et c'est un ruissellement d'or et d'argent, jusqu'à
en avoir « mal à la tête ».
Jésus est pauvre, pas l'église.
Madrid la jolie ville qui relève ses jupes avec un air mutin
mardi 18 avril 2017
lundi 17 avril 2017
MADRID (2)
Salut
Vélasquez !
Vélasquez
est au Prado surtout. Vélasquez et « ses gris argentins »
comme disent les frères Goncourt toujours parfaitement précis et charmants (*).
Toutes ces couleurs pour faire de la lumière. Vélasquez, en voyage en Italie, a peint un paysage en
posant son chevalet dehors ! La touche même est
impressionniste ! C'est au début du XVII e siècle !
Et quand il peint Apollon venant annoncer à Vulcain
qu'il est cocu la stupéfaction est totale, dans le tableau comme chez
le regardeur. En bas à droite sur le col d'une cuirasse une épaisse pâte de blanc a été saisie dans le vif pour rendre le reflet du métal, Van Gogh ne fait pas plus moderne.
De quoi ? Sapristi ! Dis moi pas que c'est pas vrai ! |
Et Vélasquez peint les regards
Vélasquez toujours mutin peint dans le tableau des "Ménines" un gosse qui donne un méchant coup de pied à un chien qui somnole
On ne s'ennuie jamais avec Vélasquez.
Aujourd'hui les copistes patentés, tamponnés, officiels, sont là dans le musée, au milieu des visiteurs, et barbouillent de risibles reproductions. Vélasquez massacré dans la componction !
On rit sous cape.
Et voilà qu'on croise Brueghel l'ancien , il célèbre le
vin à la fête de Saint-Martin (1565/1568) , quelle folie jubilatoire que cette
toile rare, exposée depuis peu. On voit la foule qui se presse autour d'un tonneau énorme, on boit dans un soulier, une mère abreuve son bébé au rouge, un autre vomit !
Au musée Thyssen à deux pas, Gauguin toujours émouvant …
Et quelques
Picasso, hélas, qui viennent confirmer de quelques traits laids et hautains ce que disait de lui François Augérias avec pertinence ** "( le peintre) ne tient pas vraiment devant les vrais visages des dieux ; un fétiche est infiniment plus émouvant qu'un Picasso, l'un a une âme, l'autre n'en a pas ; l'un relève d'une profonde méditation, l'autre d'un jeu rapide . ( que Picasso ) ait touché à tous les arts sauvages sans rien y comprendre n'est pas précisément à la gloire de l'Europe".
(*) Manette Salomon
(**) Le voyage des morts.
(A SUIVRE)
dimanche 16 avril 2017
MADRID (1)
Madrid
aux angles droits
On
y longe des maisons bien hautes taillées dans la masse ocre comme
des falaises qui se toisent avec leurs ravissants petits balcons à
peine plus larges que la taille ordinaire d'un soulier. Les façades
sont chargées de cariatides qui font la grimace, de frises,
d'encorbellements , de télamons qui tirent la langue.
Tout
est paisible tout le temps, sauf la nuit quand l'habitant parle fort
jusqu'à 4 h du matin. Il parle haut cette langue facile à entendre
et difficile à comprendre. Nous étions voici peu à Madrid claquant
des dents sous la neige. De la neige en mars … tout le monde, sauf
nous, faisait des photos. Nous nous sommes réfugiés dans l'une de
ces innombrables échoppes qui servent à toute heure du calamar
frit, de la morue frite, des patates frites, et parfois même du
pain frit en guise de sucrerie. Ici l'on mange sans cesse, à toute
heure, debout au coin d'un bar perché. On mange et l'on parle. On
grignote des parts énormes.
Des vitrines entière sont ici consacrées à la pantoufle, et l'on porte avec grâce le parapluie accroché au col du veston.
L'habitant
est aimable est indifférent, c'est idéal pour le touriste.
( A suivre)
Un cornet de saucissons pour une petite faim entre deux grandes
Frit, frit,frit
La pantoufle : sa vie son oeuvre.
Ainsi a-t-on les mains libres pour la bagarre.
samedi 15 avril 2017
vendredi 14 avril 2017
L'aphorisme de la semaine
Un hasard fortuit qui ne le fait pas exprès exagère un peu.
(Balthazar Forclaquier)
(Balthazar Forclaquier)
jeudi 13 avril 2017
mercredi 12 avril 2017
bla bla bla
J'y suis allé "ailleurs", c'est assez moche et l'on s'y ennuie ferme ( les bistrots ne sont ouverts qu'une demi-heure par jour). "Ailleurs" c'est juste après le "champ des possibles" qui est d'une monotonie à se pendre ... mais il n'y a même pas d'arbre. C'est dire.
mardi 11 avril 2017
Fétiche
Sébastien Touret ( peintre et sculpteur) http://www.sebastientouret.fr/accueil.html m'a offert ce petit totem pour honorer les dieux maladroits et turbulents. Il est important que les dieux ne soient pas parfaits en tout.
Il n'est pas fréquent de croiser ainsi leur fétiche si net dans sa tendre majesté.
lundi 10 avril 2017
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