vendredi 30 septembre 2022

L'aphorisme de la semaine

 Le surmoi ? Je n'en ai pas ! J'ai déjà assez à faire avec moi tout seul.

(Balthazar Forcalquier)

mercredi 28 septembre 2022

Drôle de zèbre

 

 

Ce drôle de zèbre fait le zèbre.  On ne pourrait pas dire la même chose avec une autruche ... C'est bizarre la langue française

samedi 24 septembre 2022

vendredi 23 septembre 2022

mercredi 21 septembre 2022

Le marcheur


Mathias Grünewald  a peint Jésus. 
Un Jésus qui a arpenté les terres, qui a les pieds sales, qui s'est blessé sur les cailloux.
Un marcheur fatigué, qui hélas ne peut même pas se reposer, il reste suspendu.
 

mardi 20 septembre 2022

En attendant l'artiste


Qui imagine l'humble vie de la blouse du peintre? Qui s'est jamais préoccupé de la blouse de Vermeer, de Monet,  ou celle de Vélasquez ? Pourtant elles ont tout vu, les doutes, les repentir, les agacements, les joies. Elles sont émouvantes, elles ne réclament rien. Elles sont admirables ! Comme disait mon père (immense bricoleur) : "elle est noble la vêture du travailleur". On devrait leur dédier une journée nationale !





 

lundi 19 septembre 2022

Quel chantier

 


Ce magasin de travaux laisse son entrée libre aux amateurs de tranchées. Le rayon des trous est d'ailleurs très copieux, il y en a vraiment pour tous les goûts. Quant au choix des panneaux il est considérable.








vendredi 16 septembre 2022

mercredi 14 septembre 2022

Tellement amoureux


Ils étaient tellement amoureux qu'ils faisaient tout, tout le temps en même temps. Il fallait que leurs mains se touchent sans cesse, même pour faire bouillir de l'eau.
Voilà tout.


 

mardi 13 septembre 2022

Humble jusqu'au bout des ongles


Il était d'une discrétion absolue. Il s'appelait monsieur Personne, cela ne s'invente pas. On le voyait souvent se promener silencieux dans cette ville qu'il avait choisi pour son humilité, Thouars. Il s'habillait en gris pour qu'on ne le remarque pas. Au concert il applaudissait sans faire de bruit. Seuls les commerçants avaient entendu le son de sa voix quand il disait "merci madame" ou encore " merci monsieur". Comme il était doux il y eut beaucoup de monde à ses obsèques ( ce qui l'a sans doute mis dans l'embarras dans l'au-delà). Au cimetière le maire a prononcé un beau et long discours. Il annonça qu'une rue lui serait dédié. Il tint parole, une voie sans plaque. Maintenant dans cette impasse on entend rouspéter chaque jour le facteur.
Voilà tout.

 

dimanche 11 septembre 2022

Mino est grand


Mino est un artiste, un vrai. C'est à dire quelqu'un qui ne vit que pour son art, chaque jour, chaque minute, et cela depuis des lustres. Il habite près de Thouars au numéro 12, rue du lavoir au Grand Moiré de Soulièvres près d'Airvault. Allez -y, passez un coup de fil pour annoncer votre venue au 06.58.71.45.42. Vous serez bien accueilli. L'homme est joyeux, bavard, exubérant. Pas l'un de ces romantiques de pacotille englués dans leur aigreur. Ni l'un de ces artistes pontifiants qui assènent des banalités avec arrogance. Au contraire ! Chez lui tout explose en couleurs, joie et mystères. Depuis des décennies Mino ne jette rien, il garde tout, absolument tout. Il amasse cette matière première qui compose la chair  de ces créations. Son jardin est un musée parsemé de lutins coquins aux têtes de bidons, de farfadets espiègles aux mains de fourchettes, d'amas de couleurs, de constructions hasardeuses, de pyramides en cartons compressés, de voiles peintes, de chaussures collées en mosaïques, de fils de fer ficelés en oiseaux mélancoliques, de parachute harassé. Allez-y et voyez ses peintures sur Berlin, réhaussées de gouache fluo. Le voyage est exotique entre fétiches noircis par les pluies anciennes et les plaques de métal gravées à la meuleuse.
Allez - y !


samedi 10 septembre 2022

La phrase romanesque

 Quand on voit leur tête cela ne donne pas envie d'être dictateur !

(Balthazar Forcalquier)




vendredi 9 septembre 2022

L'aphorisme de la semaine

 Trouvé lundi en me lavant les dents à 9 h 31.

M. et Mme Daman ont une fille comment l'appellent-ils ?

EVY... bien sûr ( Evy Daman).

Un deuxième, trouvé mercredi à 16 h 12 en regardant la pluie tomber.

M. et Mme Nivisse ont une fille comment l'appellent-ils ?

NICOLE ... Nicole Nivisse, ça se tient !

(Balthazar Forcalquier)

La gamelle est servie

 





mercredi 7 septembre 2022

Enfin un truc utile

 En période de sécheresse, l'arrosage du jardin est interdite. Voilà une invention géniale qui autorise l'usage raisonné de l'eau !



mardi 6 septembre 2022

Quand j'étais gourou (7 et fin )

 


Ce  qu'ils ont fait du trésor.

"La vie est un chemin somptueux emplie de pierres. Il est normal de trébucher, certains même tombent, ils se relèvent. L'équilibre est le secret. L'équilibre mental qui permet de chasser le superflu, de s'alléger. Il viendra un temps où non seulement vous saurez éviter les pierres mais vous les survolerez. Suivez moi, je suis celui qui vous indique le cap." Voilà le genre de balivernes que je débitais à longueur de soirées à mes disciples. Car bien sûr les soirées m'étaient réservées et il y a longtemps que la télé "produit infâme, colporteur de chaînes et de muselière"  avait été jetée dans les fonds de cave.

De plus en plus souvent je m'absentais, je devais moi même : "aller consulter un demi-saint dans les montagnes, un anachorète qui habitait une grotte et ne mangeait que de l'herbe." Je partais donc avec une partie de mon pécule. J'ai vite été très connu dans les plus grands hôtels de Monaco. Tables raffinées, suites royales, filles hors de prix. Là-bas le portier du Métropole m'appelait " Monsieur Bonheur". Lui n'avait pas besoin de paroles vides mais de copieux pourboires et je ne renâclais pas à le satisfaire. Je me suis acheté un modeste yacht de 32 m, et j'ai hésité pour un jet privé. Mais pour aller où ? J'avais déjà arpenté les plus belles maisons du globe.

Alors, le croiriez-vous ? Je me suis lassé de ce luxe voluptueux. Un soir je suis parti pour de bon. J'ai laissé dans ma chambre ( celle de la communauté) le petit trésor qui m'avait si naïvement été offert. J'ai ajouté ce petit mot : " mes belles eaux, voici de quoi vous faire un peu plaisir, vous l'avez bien mérité".

Alors, le croiriez-vous ? Je me suis retiré dans une grotte du Périgord Noir ( où j'ai d'ailleurs un jour croisé François Augiéras sur les bords de la Vézère) je  n'ai plus mangé que de l'herbe. Un jour j'ai trouvé sur le bord d'un sentier herbeux un magazine. Un article racontait qu'une communauté des Cévennes avait construit une gigantesque statue avec un trésor trouvé sous une pierre. Une statue dédiée à Lumière. J'ai bien ri, ah oui !

FIN.

lundi 5 septembre 2022

Quand j'étais gourou (6)

 

Mes proches s'appelaient "eau pure".


Assez rapidement j'ai sélectionné dans la bande quelques individus plus sensibles à l'émerveillement de mes révélations. J'ai veillé à partager équitablement le groupe entre hommes et femmes. Je leur proposais des réunions supplémentaires. Je leur disais : " vous êtes différents, vous êtes comme la rosée du matin ... indispensable et fragile." En plus des prêches réguliers et cette "(dé)formation spéciale" il leur fallait accomplir le labeur quotidien comme les autres. Ils dormaient peu. La fatigue du disciple c'est la base d'une bonne structure. Je les baptisais : "eau pure". Et rapidement les adeptes ordinaires prirent l'habitude de les appeler ainsi. Dans la communauté il n'était pas rare d'entendre " eau pure Martine passe moi le savon ? " ou bien "eau pure Robert où as-tu mis la serpette ?". Ces "eaux pures" formaient en quelque sorte mon état-major, elles veillaient à ce que je ne manque de rien. Et de fait, je ne travaillais plus du tout. Je mangeais. Je dormais. Je racontais des balivernes. J'amassais une petite fortune.

(A suivre)

dimanche 4 septembre 2022

Quand j'étais gourou (5)

 Pour lire les épisodes précédents se reporter à lundi, mardi, mercredi et jeudi derniers.


Lumière tel était mon nom.


Je me suis vite trouvé très bien dans cette douce et crédule communauté. J'ai organisé quelques conférences sur des sujets bateaux : le bonheur, la colère, la puissance, l'anarchie, etc. Sur l'avarice je n'ai pas manqué de citer Sénèque : " le pauvre n'est pas celui qui a peu c'est celui qui n'a jamais assez" ( gros succès qui m'a permis de mettre en place une sorte de quête). Très vite l'audience s'est agrandie, et très vite, tous les membres ou presque de cette tendre collectivité étaient présents à mes prêches. Quelques rares grincheux s'isolaient et remâchaient leur rancune disant à mon propos " ce type est un escroc". Voilà qui suscitait de la part des autres cette réplique outrée : " oh ! non ! n'as-tu pas honte de dire pareille horreur sur LUMIERE ! ". Lumière était devenu mon nom. Mes quêtes rapportaient bien. Ces gens étaient pauvres mais généreux ... Ils le furent de plus en plus au fil du temps. 

( A suivre)


vendredi 2 septembre 2022

L'aphorisme de la semaine

 Comment peut-on avoir envie de gagner à un jeu qui s'appelle les échecs ?

(Balthazar Forcalquier)