samedi 31 décembre 2022

Bonne année en toute évidence

 Il y a des évidences qu'on ne voit guère. 

Par exemple la phrase " bonne année 2023" en comporte de magnifiques.

Ainsi dans cette phrase on peut compter 4 lettres "N" et 3 lettres "E" ce qui nous fait un total de 7. Or si l'on ajoute 2+0+2+3 on obtient : 7 encore. N'est-ce pas un signe à peine caché pour dire que tout ira par 7 ? chiffre "hautement magique" affirment les buveurs de Rhum, d'Armagnac, de Cognac, de Poire, de Calva, et même de schnaps ( tiens encore 7 lettres), dont je suis. Pendant que j'y pense : à votre santé !

Et ce beau poème de Baudelaire
Enivrez-vous
Il faut être toujours ivre, tout est là ; c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De vin, de poésie, ou de vertu à votre guise, mais enivrez-vous!
Et si quelquefois, sur les marches d’un palais, sur l’herbe verte d’un fossé, dans la solitude morne de votre chambre, vous vous réveillez, l’ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle heure il est ; et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront : « Il est l’heure de s’enivrer ! Pour n’être pas les esclaves martyrisés du Temps, enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse ! De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. »


jeudi 29 décembre 2022

samedi 24 décembre 2022

vendredi 23 décembre 2022

Quand j'étais un bon petit diable

(Dessin Louie Travis)
Allez ! Je vous le dis ! et tant pis si je me fais taper sur les cornes ( "la vérité rend libre" dit l'évangile de Jean chapitre 8, verset 32) : l'enfer n'existe pas ! Et cela pour une bonne et simple raison : Dieu ne veut pas choisir parce qu'il ne veut pas exclure. Moi je suis l'un de ces bons petits diables qu'on installe aux portes divines pour foutre un peu la trouille aux méchants qui ont une peur bleue de Dieu. Sur terre ils avaient la haine grosse. 
Je m'amuse beaucoup, je leur fais signe avec le doigt : "pan pan cucul". Ils se pissent dessus. Bon ce n'est pas méchant puisqu'une fois les portes ouvertes tout le monde se retrouve au plérôme. 
Je me suis fait pincé avec mes blagues, on m'a retiré  mon titre de bon petit diable en souriant, et maintenant je suis un ange. Je joue du banjo cinq cordes et je ris toujours autant mais aux dépens de personne.
Voilà tout.
Joyeux Noël à toutes et tous.
 

jeudi 22 décembre 2022

mardi 20 décembre 2022

Quand j'étais avec mes frères les Moïs

 


Je me suis engagé chez les paras pour échapper à la maigre terre d'Auvergne. Soudain, l'aventure vraie est à portée de main. Parachutiste chez les coloniaux c'est la garantie d'aller très loin, là-bas en Asie. Le monde chez les paras est simple : il y a ceux qui passent la porte et les autres. Ajoutez à cela des officiers attentifs à leurs hommes, partageurs, chaleureux, prêts (je l'ai vu) à soulager de sa charge le marsouin épuisé après une nuit de marche. Donc me voilà dans les rizières, c'est rude mais on est entre nous. L'ennemi est redoutable, audacieux. Il gagne notre respect. Un jour j'apprends que la piastre (monnaie locale) permet à des trafiquants politiques de bâtir des fortunes, pire les communistes d'en face en profitent pour spéculer aussi et achètent avec ce profit des armes dont les canons nous alignent ... L'argent du colonisateur français permet à l'ennemi de mieux s'armer pour nous abattre ! Jacques Despuech a écrit un bouquin là-dessus, et tout le monde s'en fout. Mon vieux pote Jacques vient  de se prendre une balle en pleine tête. Alors, dégoûté, je déserte. Je pars sur les hauts plateaux, seul. Alors que je me prépare à crever de faim, de fatigue, de dégoût dans cette jungle d'épines.Un Moïs nu me tends la main. La tribu m'accueille, me nourrit, me sourit sans cesse. Je prends femme rieuse. Je suis heureux comme un aventurier qui a cessé de courir. Un jour une bombe au napalm anéantit le village et moi en plein bonheur.

Voilà tout.

 

 




lundi 19 décembre 2022

Quand j'étais flibustier

 


Je servais sur l'un ou l'autre de ces brigantins qui croisaient dans les mers chaudes. A bord nous élisions notre capitaine, et nous attaquions les Espagnols, en quête de rhum et d'épices. Nous aimions passionnément la poudre et l'indiscipline. Le capitaine ne donnait pas d'ordres, il donnait le cap, à lui de trouver la cible, à nous de la soumettre. Un beau jour nous abordâmes une goélette emplie d'or qui revenait du Pérou. On jeta par dessus bord tous ceux qui refusèrent de rejoindre notre belle cause. A vrai dire il n'y eut que le capitaine, un noble de Séville. Nous avons partagé le butin en parts égales et nous nous sommes enivrés. Quand la tempête arriva du nord-ouest personne ne pouvait tenir debout. Le navire coula, et nous rejoignîmes le sévillan, mais sans savoir que nous allions dans l'autre monde tellement nous avions bu. Je ne regrette rien. D'autres aventuriers sont venus bien plus tard équipées de noir et de bobonnes fixées dans le dos, ils faisaient des bulles comme des dauphins. Ils ont pris tout notre or. 
Voilà tout.

dimanche 18 décembre 2022

Quand j'étais hobereau

 




En ces années 1800 la Sologne était un pays perdu, loin de tout, soumis aux fièvres malignes. Je vivais alors dans un château caché au fond d'un bois profond, loin de la route chaotique qui reliait Neung à Lamotte. Nous vivions de peu, les récoltes de seigles étaient maigres, la vente des carpes sorties des étangs payait à peine les paysans qui voulaient bien s'y pencher. Seule la chasse avait quelques qualités et mes ennemis les braconniers ne me laissaient guère de répit. Les hivers étaient médiévaux. Mon épouse ne m'a pas donné d'enfants, elle était triste et pieuse, alors j'ai vieilli dans la solitude, furieux à l'idée de laisser ma gentilhommière à mon cousin, ce grossier commerçant en laine qui faisait fortune à Blois pendant que nous comptions ici chaque pièce de monnaie. Un jour alors que je galopais sur les traces d'un dix cors et que j'allais enfin pouvoir le mettre en joue, soudain il s'arrêta, se retourna et me regarda avec un air de mépris stupéfiant. 
Puis il est parti, au pas. J'ai compris que j'étais devenu très vieux et surtout parfaitement inutile. Il était trop tard pour tenter une aventure en Louisiane. Alors je suis rentré, je me suis couché, et je suis mort dans la nuit, sans regret.
Voilà tout.

samedi 17 décembre 2022

La phrase romanesque

 La connerie parfois fait rire, mais le plus souvent elle rend triste.

(Balthazar Forcalquier)



vendredi 16 décembre 2022

L'aphorisme de la semaine

 Des fois je me demande si ce ne serait pas mieux d'être un arbre ?

(Balthazar Forcalquier)

jeudi 15 décembre 2022

Gare aux apparences

 

Il n'avait absolument pas la grosse tête et il n'était pas dur de la feuille non plus.  Il ne faut pas toujours croire ce qu'on voit.

mercredi 14 décembre 2022

mardi 13 décembre 2022

J'espère avoir bien répondu

 


L'ordinateur me demande de prouver que je suis bien un humain. J'ai répondu que parfois je faisais des trucs bizarres, que j'aimais, que je riais parfois tout seul, que je tenais beaucoup à mes amies amis, que Gauguin était mon peintre préféré, en musique c'était Bach et en littérature Blaise (Cendrars) Julien (Gracq), Marcel (Proust), François (Augiéras). Que j'appréciais les vins du très sympa Nicolas, que je savourais les poulets de la géniale Nathalie (élevés à l'ancienne), que Lucas était un chic type, que mon pote Riton était extra, que Sébastien était très doué, que Dédé était un sacré bon zig, etc ...  Depuis j'attends sa réponse.
 

En vitrine

 






samedi 10 décembre 2022

La phrase romanesque

 AVERTISSEMENT : cette phrase est stupide, mais elle me fait rire depuis des années tant elle est banale et vide, de surcroit on peut la placer à tout moment dans toute conversation (à vous d'essayer).

La vie est un théâtre dont nous sommes les acteurs.

(Balthazar Forcalquier)



vendredi 9 décembre 2022

jeudi 8 décembre 2022

A la dernière mode

 


Un cadeau pour Noël ? La mode est aux chaussures naturelles. Marcher en laissant une trace écolo, une vraie empreinte, comme celle d'un coureur de brousse libre et ivre d'espace. Soyez au plus près de la nature !

mercredi 7 décembre 2022

mardi 6 décembre 2022

Explication (1)

Voilà ce qui se passe quand un charmeur de serpent passe dans une forêt.
 

lundi 5 décembre 2022

Une belle histoire simple

(Dessin Al Margen)
Il avait un prénom chantant, il avait une belle voix grave, il disait des choses jolies 
(parfois un peu bêbêtes mais mignonnes quand même), il aimait la montagne et Gauguin. Elle fut séduite d'autant plus qu'il faisait volontiers la cuisine, la vaisselle et le ménage. 

Il était fidèle, mais pas elle. Quand il apprit cette trahison, il mit quelques affaires dans son sac à dos et partit à pied. Quand il revint 40 ans plus tard, elle avait beaucoup vieilli, lui était devenu aventurier ; il riait toujours d'un rien. " Je ne t'en veux plus, dit-il,  je vais m'installer tout près de ton HEPAD sous  une tente dans le jardin, le directeur est un vieux copain. Je t'apporterai des fleurs tous les jours."

Elle le regarda étrangement et lui demanda " mais qui êtes vous ?" Elle avait perdu la mémoire mais fut immédiatement séduite, et cette fois-ci aucun bellâtre ne passa dans le couloir de la maison de retraite. Ils vécurent heureux mais sans enfant.
 

dimanche 4 décembre 2022

Une bonne idée

 


Manque plus qu'une chose : jumeler cette ville de Manziat dans l'Ain avec Précieux-Sang au Québec.

samedi 3 décembre 2022

La phrase romanesque

 Le pianiste a  été atteint de la maladie de Parkinson, il s'est mis à la musique répétitive et il a eu un succès mondial.

(Balthazar Forcalquier)



vendredi 2 décembre 2022

L'aphorisme de la semaine

 Le vent est le plus grand des magiciens, personne ne l'a vu mais il est toujours là.

(Balthazar Forcalquier)

jeudi 1 décembre 2022

Les mirages sont souvent beaux


 Une bouteille de champagne dans le désert, un ange au réveil, une truffe dans le frigo, les mirages sont nos amis