J'ai mangé une grosse tranche de sommeil et je suis parti faire la sieste.
(Balthazar Forcalquier)
J'ai mangé une grosse tranche de sommeil et je suis parti faire la sieste.
(Balthazar Forcalquier)
Thomas Edouard Lawrence, plus connu sous le nom de Lawrence d'Arabie, avait pris une habitude peu commune alors qu'il n'était qu'un modeste officier : il ne saluait aucun gradé ! Ensuite, après son épopée en Arabie, il entreprit de rédiger son oeuvre maîtresse « Les Sept Piliers de la Sagesse » : plus de 600 pages pour raconter son récit dans le désert et sa guerre contre les Turcs. Il perdit le manuscrit dans une gare en 1919 et se vit contraint de tout réécrire !
Blaise Cendrars (merveilleux écrivain) avait un fils aviateur, Rémy, qui mourut dans son avion en 1945 au Maroc. Blaise voulait que Saint- Joseph de Copertino soit le patron des aviateurs et non seulement celui des étudiants. Saint-Joseph de Copertino sentait bon, il était en odeur de sainteté, une délicieuse odeur émanait de lui, affirment deux moines de l'époque, François de Levanto et Jérôme Angelucci. Mais c'est pour une autre raison que Blaise Cendrars s'intéressa à lui. En effet Saint-Joseph de Copertino est l'unique saint de la chrétienté à avoir lévité à l'envers : il s'élevait devant l'autel et quittait l'église à reculons !
Dans les années 30 on ne connaissait que 35 tableaux intimes et sublimes du grand maître Vermeer, comme « La fille à la perle » ou « La laitière » ; mais aucun sujet religieux ! Soudain un antiquaire, Hans Van Meegeren découvrit le « Christ à Emmaüs » . Le tableau fut immédiatement attribué par les experts au grand peintre du XVIIe siècle. Hans Van Meegeren mit la main sur plusieurs chefs d’œuvre de Vermeer jusqu'alors inconnus. Il fit fortune. C'était la guerre. Il vendit l'une des dernières toiles exhumées à Goering, le numéro 2 du parti nazi. Il empocha une coquette somme. A la libération, les Pays Bas accusèrent Hans Van Meegeren d'avoir vendu le patrimoine national à l'ennemi. Il risquait la peine de mort. Alors il avoua : ces toiles étaient fausses. Le faussaire c'était lui ! Il montra comment il avait procédé, quelles étaient ses techniques. Il reproduisit devant témoins un « Jésus devant les docteurs de la loi ». Il était collabo, il devint un héros puisqu'il avait berné Goering !
Voici ce qui arriva à Charles Péguy qui est mort sur le champ de bataille le 5 septembre 1914 à Villeroy lors d'une offensive française. Une balle allemande le frappa en plein front ! Après la guerre, comme il était natif d'Orléans, la ville fit édifier son buste en bronze. En 1940 l'aviation nazie bombarda la ville et un éclat vint perforer la tête du poète juste au dessus de l’œil gauche, exactement au même endroit où la balle mortelle était entrée dans la tête 26 ans auparavant !
Charles Péguy :
Voici que je m'en vais en des pays nouveaux :
Je ferai la bataille et passerai les fleuves ;
Je m'en vais m'essayer à de nouveaux travaux,Quand tu mens, tu sais que tu mens, alors tu es sincère.
(Balthazar Forcalquier)
Juste aux portes sud du Thouarsais, à un jet de pommes d'Airvault. Simon Guérineau veille sur des productions à l'ancienne. Les poulets vivent en plein air, picorent au soleil. Alors les volailles ont naturellement des goûts de jadis, des saveurs fines. Les moutons et les cochons sont traités de la même façon avec soin, et bien sûr en pleine nature.
Evidemment ici les récoltes de légumes se moquent bien des calibres, ce qui compte c'est le fond : le bon goût avant tout. Vente directe à la ferme. L'idéal c'est de l'appeler : 06.72.29.01.15, hop il vous ajoute à sa liste et quand les produits sont prêts à la vente il vous passe un message et vous dit ce qui est disponible et à quel prix. Il propose toute une gamme de délices, par exemple ses merguez, ses rillettes de volaille, ses pâtés de foie donnent le sourire sitôt avalés. Avec lui on mange de bonne humeur.
Les chanceux habitent en Thouarsais !
Le corps a été enterré mais ceux qui passent là ont toujours une pensée pour le soldat assoupi.
On confond volontiers les mots naguère et jadis. Pourtant ils expriment des périodes bien différentes. Naguère s'emploie pour des événements récents : il n'y a guère. Jadis est réservé pour une séquence beaucoup plus ancienne.
Bon ... on s'en fout un peu, non ?
A plusieurs reprises dans cette rubrique nous avons salué des charcutiers d'ici. Voici la maison Tissot qui vient chaque vendredi sous les halles. En faisant face au bâtiment empruntez la porte à droite, allez tout au bout, arrêtez vous au dernier emplacement à droite juste à coté de la porte qui donne, derrière, sur la place du Boël. Le boudin noir est sublime. Le pâté de campagne est fameux, il ravive les goûts anciens de notre jeunesse quand la charcuterie était un art pur (elle le reste encore, la preuve). Le pâté aux foies de volaille n'est pas systématiquement présent, mais quand on peut en avoir une tranche, alors le repas est, d'emblée, divin. De l'artisanat pur et hautement savoureux.
Les chanceux habitent Thouars !
Le nuage et le vent sont amis depuis la nuit des temps. Quand le nuage s'ennuie il appelle son pote le vent qui l'emmène en voyage au-dessus de la Patagonie ou du Berry, cela dépend. Personne n'a jamais vu le vent, pour que son existence soit connue, il faut que le nuage bouge. Quelle splendide amitié que celle-ci. Pas de vent sans nuage et pas de nuage sans vent.
Voilà tout.
Les chanceux habitent Thouars !
Trois mots masculins deviennent féminins au pluriel. Si ce n'est pas pour embrouiller les Anglais ça ! Amour, délice et orgue. Un amour heureux, des amours heureuses. Un délice infini, des délices infinies. Un bel orgue, de belles orgues.
Mais ... on s'en fout un peu, non ?
On dit qu'écrire c'est se mettre à nu. C'est archi faux. Derrière les mots on se cache, ils racontent tout et son contraire, travestissent la vérité, l'embellissent, l'enlaidissent, inventent des mondes sans humains, suscitent parfois l'ennui. La poésie - peut-être - ment moins, mais cela reste à prouver. D'ailleurs Rimbaud qui était parti "trafiquer dans l'inconnu" du côté de la mer rouge et à qui sa sœur écrivait " on commence à publier et apprécier vos poèmes" répondait : " ne me parlez plus de ces rinçures".
Le géant qui visitait la terre à cette époque était gentil, mais il en prenait trop à son aise. Un jour qu'il se baignait à Venise il trouva joli un gros bouquet qu'il avait repéré dans un salon cossu. Il a cassé la moitié de la façade pour prendre les fleurs et les mettre derrière son oreille. On lui expliqua que sur notre planète on ne volait pas les couronnes mortuaires (car il s'agissait de cela). Le géant immortel ne comprit pas un mot de ce qu'on lui disait. Il partit en boudant et écrabouillant trois ponts sculptés au passage. Il est allé se bronzer au Sahara. Là-bas au moins il était apprécié. Son ombre gigantesque faisait un bien fou.
Voilà tout.
Etre amoureux n'est pas spécialement lucratif,
sauf si on tombe amoureux de l'argent.
(Balthazar Forcalquier)