Big dodo

Je l'ai déjà dit : avant d'être humain j'étais chien. J'en ai gardé quelques habitudes, j'aime aboyer et je dors comme un professionnel du dodo. Or j'ai besoin de dormir entre les deux réveillons. Donc le blog va se mettre un peu en sommeil. Il revient vite dès le début de janvier. Profitez en pour vous reposer aussi mes amies et amis.

 

Choix et re-choix

 Depuis qu'Adam et Eve ont été chassés du paradis avec pour tout bagage un slip en peau, le monde n'est que choix : homme/femme, noir/blanc, droite/gauche, sucré/salé. Heureusement après tout ça il y aura le plérôme, un bain de plénitude, plus besoin de choisir, plus de nécessité d'exclure. Super !

Histoire de causer un peu après le réveillon

 

Dans un livre consacré à la bouteille (cela existe) je lis, qu'à l'origine, le vin était mis dans des outres. Les plus grosses étaient cousues dans une seule peau de bœuf et pouvait rassembler 525 litres ! Plus tard les bouchons coniques qui dépassaient un peu pouvaient être retirés simplement à la main, mais le bouchon cylindrique imposa l'invention d'un outil spécial : la vis à bouteille. Elle apparait dans un texte anglais de 1700. Il faut attendre 1718 pour qu'en France on la baptise "tire-bouchon". Voilà qui est passionnant !

La chorale du réveillon. JOYEUX NOEL

 

"Il est des nôôôôôôtres il a bu sa canette comme les auuuuuuutres !" (air connu)

La phrase romanesque ( pas le temps de lire ? la phrase romanesque est là !)

 Le détecteur de mensonge était las, il avait entendu tant de tromperies qu'il était proche d'une grande dépression ; il ne tenait qu'avec des doses toujours plus élevées de sérum de vérité, la passion de la sincérité est une rude mission.

(Balthazar Forcalquier)

L'aphorisme de la semaine

Son humilité était si grande qu'il avait retiré le B, le L, le E du mot HUMBLE qui n'était dès lors plus qu'un soupir.

(Balthazar Forcalquier)

J'ai de la chance j'habite à Thouars

 

Les bûches chez les Prunier,45  rue Anatole France à Thouars ont des noms mignons : "créquillon", "l'envoûtante", "magie d'antan", "perlé rubis", etc. Dans l'assiette c'est un joli voyage  plein de charmes délicats. En photo ( à gauche) " magie d'antan" la bien nommée : fine et croustillante avec de l'orange et des épices, on s'imagine marquis au XVIIIe siècle à bord d'un galion filant bâbord amure vers les mers du sud ; et à droite "l'envoutante" avec des mûres et de la rose on est alors transporté à Constantinople au pays des douceurs exotiques. 

ça vaut le détour.

Les chanceux habitent à Thouars !

Le roi n'est pas notre cousin

Foutu métier

 

Le réveil était las de son activité. Chaque matin il hurlait pour alerter la maisonnée. Il n'en était pas fier, mais c'était son boulot. Il ne l'aimait pas. Il était navré de voir le petiot bailler devant son bol de chocolat, la maman s'endormir devant sa tartine, le papa regarder tristement la pendule qui elle au moins ne murmurait que "tic-tac". Un jour il décida de se mettre en grève. Il lança un mouvement général. Les fraises des dentistes qui faisaient hurler de douleurs les enfants furent les premières à suivre, puis les marteaux piqueurs. Le monde changea vraiment quand les guillotines et les canons refusèrent aussi de travailler. Ce réveil est un héros désormais. Il est toujours resté modeste.

Voilà tout.

Mots rares (2)

 Pour épater la galerie, ou plutôt non : pour claquer le beignet aux pédants.

Aujourd'hui : épithalame, poème composé pour une noce à la gloire des époux.

Elle est belle, il est doux

Elle est blonde il est roux

Gustave était malin, mais ...

(Dessin de Redmer Hoekstra)

Il arrivait parfois, en raison de furieux caprices, que la mer se retire au loin pendant plusieurs mois. Alors Gustave développa une race de mouette énorme qu'il embarquait alors dans son navire. Il pouvait ainsi rejoindre les flots, et même économiser du carburant ensuite. Mais l'oiseau prenait tant de place que la pêche était nécessairement réduite : en moyenne il ne ramenait que 121 sardines, 78 maquereaux et 2 thons. Et encore, quand la mouette n'en mangeait pas la moitié.

Voilà tout.

 

Tout au début de l'intelligence artificielle

 

Je me souviens j'étais jeune encore et j'avais testé une sorte d'intelligence artificielle inventée par un scientifique autodidacte qui habitait dans un coin perdu près de Saint-Pardoux pas trop loin de Parthenay ( si on va par là). C'était le tout début des recherches à l'époque. J'ai posé cette question à la machine : "si on va par là est-ce qu'il est possible de trouver un système extra sidéral qui aboutirait à une réflexion paresseuse habillée d'un tricot comme en faisait ma grand-mère ?"

Alors la machine a fait "pfouuuu" et elle a grillé.

Voilà tout.

La phrase romanesque ( pas le temps de lire ? la phrase romanesque est là !)

 Nous allions, nos vies rugueuses, tu le sais bien, désorientés nous cherchions autre chose avec une infinie tendresse et une pudeur sublime, je nous admire.

(Balthazar Forcalquier)

L'aphorisme de la semaine

 Adam avait une liaison avec Lilith et Eve s'en doutait un peu, alors elle lui a tendu une pomme ! 

(Balthazar Forcalquier)

J'ai de la chance j'habite à Thouars

On en a déjà parlé mais seulement  au détour d'une phrase alors que ce gâteau mérite bien la vedette. Si je me souviens, la première fois que je l'ai savouré c'était dans une pâtisserie de la rue Saint-Médard. Il s'appelait tout simplement : LE SAINT MEDARD. J'en étais devenu dingue. Et puis la pâtisserie a fermé. Hélas. Et puis, longtemps après, il a ressuscité au "Nid Gourmand" rue Porte de Paris ( sourire constant derrière la caisse et tout est bon derrière les vitres). Le Saint-Médard ! Celui de jadis ! Le même ! Avec sa jolie frimousse smaragdine (verte émeraude) et ses fruits confits qui croquent joyeusement sous la dent. Dedans de la pistache fine. Quand on l'avale on a l'impression de croire encore au père Noël parce qu'on retrouve cette joie enfantine pure et légère.

Les chanceux habitent en Thouarsais !

Le roi n'est pas notre cousin

Sans fin

 

Quand une révolution est finie, il faut remettre les pavés en place pour la prochaine. 

Voilà tout.

Pour dire

  Les pages des livres au XVIIe et XVIIIe siècle étaient en papier de chiffon. On y voit encore la trace de jupons.

Mots rares

Pour épater la galerie, ou plutôt non : pour claquer le beignet aux pédants.

Demandez leur par exemple ce que veut dire : églogue.

Réponse : c'est un petit poème pastoral, champêtre, rural qui sent bon le foin fraîchement coupé.

Sinon on peut aller boire l'apéro.

Souvenir

 

Après cette guerre plus folle que les autres qui tua les 9/10e de l'humanité et transforma les 3/4 de la planète en un désert nocif, les hommes retrouvèrent les plaisirs très anciens comme le feu de cheminée et la chasse aux libellules géantes. Marcel inventa cet éclairage pour se souvenir des temps passés, si l'argent avait encore de la valeur il aurait pu devenir riche, mais l'or n'avait plus aucun sens.

Voilà tout.

La phrase romanesque

Sur les chemins , chaque détour était une découverte. Nous partagions tout, sans le savoir, bien que ... peut-être nous nous en doutions. Parfois les évidences mettent beaucoup de temps à sortir du bois.

L'aphorisme de la semaine

 Quand tu es con et que tu t'en aperçois, c'est très agaçant!

(Balthazar Forcalquier)

J'ai de chance j'habite en Thouarsais

 

On l'appelle russe (dit-on) parce que ce gâteau rare est nourri aux amandes qui venaient jadis de Crimée. A Argenton l'Eglise, dans la boulangerie-pâtisserie Gudin, on savoure un grand russe. Quel voyage doux. Moelleux comme un baiser, le biscuit marie les amandes, les noisettes ; la crème est d'une finesse pralinée. Sans blague on a presque envie d'arpenter la toundra couvert d'une chapka en chantant "Kalinka" accompagnée d'une balalaïka. 

En attendant j'en reprends une troisième part ! Et au passage je prends l'éclair au café, l'un des meilleurs de cette zone de bon goût.

Les chanceux habitent en Thouarsais !

Le roi n'est pas notre cousin

Quand le temps passe

 Las du tumulte, il s'était enfermé dans un tube à essai avec ses livres préférés. Il vécut là heureux. Quand il sortit il apprit que des guerres avaient abimé des peuples, que des tempêtes avait secoué les plages, que les riches ne savaient plus qu'acheter ... " Je n'ai rien loupé finalement" : voilà ce qu'il déclara avant de commander un Duhomard (l'apéritif de Thouars).

Petites échelles ... grande chute

Comme elle était de taille fine et de hauteur faible elle aimait arpenter le globe en talons aiguilles. Son amoureux créateur réputé de souliers lui offrit de manière espiègle ce modèle unique sans imaginer la suite. Elle fut folle furieuse. Et pour se faire pardonner il fut contraint de lui offrir un tour du monde en classe luxe sur un paquebot réservé aux nantis. Elle lui pardonna mais il fut dévoré par un requin en pratiquant le ski nautique à l'escale de Nouvelle Calédonie. Elle plongea dans une tristesse abyssale. Puis n'ayant plus le sou, elle vendit des pièces rares comme cette paire d'escarpins à échelles. Les enchères atteignirent des sommets. Sa fortune était assurée. Mais la chute fut douloureuse. Sa tristesse fut immense,  elle devait désormais son confort à cette paire maudite.  

Elle qui n'était pourtant pas superstitieuse se tint désormais à l'écart des échelles et déménagea dans un sous-sol. 

Voilà tout.

 

C'est pour rire

 

Ressources humaines, j'écoute !

Vaine charge

 

Souvent dans la vie on fait des choses inutiles, il créa alors le sac à roc. Ce fut un immense succès, il fit fortune. Et avec cet argent il s'acheta une quantité d'objets inutiles. On ne se refait pas.

La phrase romanesque

 

(photo X. Grell)

Je me souviens bien de ces retours nécessaires mais qui restaient heureux tout de même puisque nous avions partagé en parts égales des instants lumineux qui allaient éclairer les jours à venir à grandes tranches de plaisir ; en attendant la prochaine escapade qui nous conduirait encore sur les sentiers du hasard.

(Balthazar Forcalquier)

L'aphorisme de la semaine

 Les dictateurs vivent dans la peur de leurs opposants, alors à quoi bon ?

( Balthazar Forcalquier)