C'est sûr quand on est accroché la vie change. Adieu les alizés, au revoir les méridiens ; l'aventure s'estompe. On reste suspendu et la vie passe devant vous, alors qu'avant c'était le contraire. Mais il y a des douceurs nouvelles, des habitudes moelleuses, et puis le paysage qui ne change pas bouge quand même.
Le spectacle défile.
Les saisons ont des saveurs singulières, ce qu'on ignorait jusqu'alors.
Alors ?
Je n'ai pas de souvenirs, ils ne sont que regrets ou remords.
Vous n'avez pas le temps de lire ? La phrase romanesque est là pour vous aider, elle est vite lue et votre imagination fait le reste tout au long de la semaine. "RE", en terme de encore y a pas mieux ; re...partir, re... manger, re...dormir.
(Balthazar Forcalquier)
Le troupeau de caddys ne s'est pas méfié, les chasseurs furent un peu surpris par l'immobilité de ce gibier. Ils ont avancé en rampant veillant bien à ne pas se mettre sous le vent. Ce gibier était certes inerte mais il avait forcément de l'odorat. A 4 m, ils se sont levés soudain et ont jeté leurs lances, elles ont perforé les caddies de part en part. Le gibier n'a pas jeté un cri, ne s'est pas effondré, n'a pas bougé. Les chasseurs ont avancé à pas de loup et Yapato qui portait la hache de pierre a terrassé ces bêtes. Les chasseurs n'avaient jamais vu pareil animal sans chair, juste un squelette sans goût. Alors Yapato qui était le plus malin de tous a fait signe de rapporter tout cela au village. Les prises furent saluées, les chasseurs honorés, même si l'on eut préféré une gazelle ou même quelques oiseaux.
Yapato entreprit de découper les caddies, puis il les posa sur le feu et jeta dessus une épaule de phacochère. Ce fut délicieux. Et l'on recommença des années durant, longtemps même après la mort de Yapato. D'ailleurs dans la tribu on nomma le barbecue : "Yapato".
Elle était devenue toute pâle, très sérieuse, avec sa longue face de misère, flétrie déjà, hébétée à force de travail, où il n'y avait plus que les yeux de bonne chienne, d'un dévouement clair et profond. Peut-être revivait-elle sa vie, sans une amitié, sans un amour, une existence de bête de somme menée à coup de fouet, morte de sommeil, le soir, à l'écurie ; et elle s'était arrêtée, debout, les poings sur la fourche, le regard sur cette campagne qu'elle n'avait jamais même vue".
Plus loin le curé excédé menace de ne pas baptiser un enfant, les paysans restent indifférents :
" A quoi bon trembler et s'aplatir, acheter le pardon, puisque l'idée du diable les faisait rire désormais, et qu'ils avaient cessé de croire le vent, la grêle, le tonnerre, aux mains d'un maître vengeur ? C'était bien sûr du temps perdu, valait mieux garder son respect pour les gendarmes du gouvernement qui étaient plus fort."
Vous n'avez pas le temps de lire ? La phrase romanesque est là pour vous aider, elle est vite lue et votre imagination fait le reste tout au long de la semaine.
Des gens disent : "j'aimerais bien redevenir jeune mais avec tout ce que je sais aujourd'hui". Bref au lieu d'être des vieux cons, ils voudraient être des jeunes cons !
Mais il y a eu, avant cela, la parole de l’expert: « Les masques n’ont aucun intérêt pour le grand public », Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, BFMTV, 4 mars.
Absurde ? Mais non ... Ce qui est obligatoire est inutile !
On n'en voit plus guère de ces messages adressés au divin. Dans une commune perdue, aux marches de l'Anjou et du Loudunais on a vu cette touchante prière.
Geneviève a griffonné sa requête sur le carton d'une galette des rois, elle l'a déposée au pied de Marie, entre femmes on se comprend mieux a-t-elle pensé ; et elle a été exaucée un garçon joufflu est arrivé sans encombre, on l'a appelé Joseph, il a fait de brillantes études de philosophie, il a enseigné "l'athéisme dans l'occident chrétien dans une perspective cognitive du concept libéré", sa mère qui était une femme sans diplôme et aimante était très fière mais ne comprenait pas la distance que le curé s'obstinait à maintenir à son égard ; qu'importe elle aimait plus son enfant que ce vieux prêtre à mauvaise haleine , quand le prof a obtenu le prix Nobel les journaux sont venus interviouver la maman, elle a simplement dit " tout ça c'est grâce à la sainte Vierge".
samedi 13 juin 2020
Vous n'avez pas le temps de lire ? La phrase romanesque est là pour vous aider, elle est vite lue et votre imagination fait le reste tout au long de la semaine.
Ainsi les derniers seront les premiers et les premiers seront les derniers. (Matthieu 20.16) Bon d'accord... Mais ceux qui sont au milieu, restent au milieu par le fait. (Balthazar Forcalquier)
«
C'est avant tout un album instrumental solo sur lequel la guitare
est conçue comme un orchestre, livrant mélodie, basse, accords et
contrepoint dans le même espace, dit Pierre Bensusan. À
cela, nous ajoutons quelques éléments vocaux et plusieurs
collaborations avec des musiciens invités ».
Ce
dernier disque (en date) de Pierre Bensusan est le fruit d'une
paisible maturation. D'une plage à l'autre, l'harmonie franchit des
méridiens lointains avec une aisance d'oiseau migrateur. On retrouve
là des voies anciennes et familières, de vieilles amitiés qui
semblent nous saluer fraternellement un moment avant de bifurquer
pour aller explorer d'autres chemins plus solitaires.
Là,
passent des déserts calmes, des falaises acérées, des canopées
odoriférantes qui exposent des couleurs insensées, et aussi de
vastes aires.
Là,
nous replions les ailes et nous écoutons le morceau « AZWAN »
( qui donne son titre à l'album) on savoure le balancement doux des
herbes sous le souffle complice de l'alizé qui emporte loin les
graines et caresse ; ou bien le mouvement mélancolique et
joyeux d'une balançoire quand l'enfant est parti.
Dans
ce cuveau de verdure le monde est beau et tendre.
Puis
on reprend le ciel et le vent. Des navires oscillent, on croise des
océans à palmiers, les chaumes d'Irlande, les délicates fragrances
d'un Brésil joyeux, les envoûtants mystères africains avec leurs
fétiches peints …
Ce
disque est d'une beauté lumineuse on n'en fait pas le tour en une
seule écoute, oh non ! Il est un compagnon qui propose sans
cesse des confidences renouvelées, des petits secrets révélés,
des soupirs aussi, et des joues qui se tendent pour une bise.
Vous n'avez pas le temps de lire ? La phrase romanesque est là pour vous aider, elle est vite lue et votre imagination fait le reste tout au long de la semaine.
Le frère bien-aimé est sur le départ, il va en si bémol majeur pour embrasser Bach
C'est un beau pays que celui-ci, amour et grâce sont à l'entrée en guise de douane. Pas besoin de papiers pour passer la frontière, il suffit de sourire. Pas besoin d'argent ( il n'y en a pas), il suffit de sourire, et si la facture est un peu élevée, il faut rire.
Hier ici même on voyait le panneau "maison du temps libre" dans des herbages tout aussi libres. Un lecteur avisé me fait remarquer judicieusement que cette même maison du temps libre sur la commune de Saint-Jean-de-Thouars est placée, dans google, au cimetière communal !
Quelle merveilleuse idée. J'ai de la chance d'habiter ce bourg si riche en humbles surprises.