mercredi 29 juin 2016

Physique relative


Lunette de WC vue chez M. Bricolo à Thouars, E = W C2 ( Energie = la puissance - Watt - multipliée par la vitesse de la lumière au carré) ... Pas envie de traîner aux petits coins !

Par les temps qui courent


lundi 27 juin 2016

Comme un air de plage sans la mer

Thouars n'a pas la mer mais la ville a de l'idée, elle a suspendu des méduses au-dessus de sa rue piétonne. Un vieux parapluie, des bouts de plastique et le tour est joué. C'est si réaliste que, lorsqu'on passe dessous... On a la trouille. 


Par les temps qui courent


Restent les oreilles


dimanche 26 juin 2016

Imparable


Antonio Moresco "La Petite Lumière"

"Parfois je m'arrête pour parler avec les animaux, les insectes, les plantes, toutes ces puissances végétales qui grouillent partout sur la ligne de l'horizon.
"Avec les guêpes hargneuses qui se jettent dans les plaies  des figues pourrissant sur les arbres, plongeant leurs têtes rostrées dans les déchirures pleines de pépins en putréfaction et de sucs. M'approchant de très près, peut-être trop, si bien qu'un jour une guêpe m'a piqué une main. J'ai senti son dard pénétrer douloureusement dans la chair tendre qui se trouve entre les deux doigts.
_ Mais pourquoi  vous êtes toujours hargneuses ? Je demande. Pourquoi vous vous jetez comme ça tête baissée dans la pulpe des fruits délaissés qui pourrissent sur les arbres ? Si bien que parfois, quand j'en cueille une pour le manger, je trouve dedans l'une d'entre vous qui sort, furieuse, toute souillée des liquides morts et des sucs dans lesquelles elle barbotait. Vous viez où ? Vous dormez où ? Qu'est-ce que se passe, de jour comme de nuit, dans vos nids féroces ?"


jeudi 23 juin 2016

Le témoin était dur d'oreille

Une édifiante histoire dans laquelle personne n'est en cause, puisque chacun a fait ce qui lui semblait le mieux... et pourtant.




lundi 20 juin 2016

Vous reprendrez bien un "T"

La communauté de communes du Thouarsais explique son nouveau logo en distribuant un petit imprimé dans les boites aux lettres mais elle ne donne pas son coût ( 20.000 € de conception et 50.000 € pour une première mise en oeuvre selon la NR )... On comprend sa discrétion.


Elle prétend dans son commentaire :



Dire que le Thouarsais est sobre c'est ne rien connaître à ce pays ! ondulé ça oui, mais sobre ...
- Vous reprendrez un "T" ... Heu non, plutôt un Duhomard si j'ai le choix.


?


dimanche 19 juin 2016

Bobo



"CE N'EST PAS UN GAGE DE BONNE SANTE QUE DE BIEN S’INTÉGRER DANS UNE SOCIÉTÉ PROFONDÉMENT MALADE".
Lu dans le hall abandonné de France-Telecoms à Thouars.
Voilà qui aurait été un beau sujet du bac.

Allons, allons dans la lenteur (merci Adéle)


mercredi 15 juin 2016

Reflet


Le prix d'un "T"

Nouvelle-République

La communauté de communes du Thouarsais change de logo
voici l'ancien :

Faut croire que c'était indispensable !!!

Mais le plus rude c'est que ce "T" 


coûte à lui seul 20.000 € (pris de la conception) . Et comme il faut penser à changer les entêtes, les autocollants des autos, les cartes de visite, etc, il en coûtera 50.000 € pour commencer. Soit 70.000 € pour  "un premier déploiement".
On comprend mieux pourquoi les impôts augmentent de 3%.

Mon premier 45 tours


lundi 13 juin 2016

MENTEUR XXIV




Le temps passait et je ne savais plus où donner des lèvres. J'embrassais, je soignais, j'embrassais, je soignais. La colline naguère si déserte était devenue une sorte de vaste amas humain bruyant, mouvant, où se mêlaient le remugle et le jasmin. Les prières et les jurons.



 Impossible de sortir de chez moi sans être tiré, poussé, tripoté. La colline naguère si gracieuse était devenue un gigantesque dépotoir.


J'étais épuisé, et ne comprenais rien. Je me souvins alors de cette belle science qu'est la guématria

Le terme "homme" se dit en hébreu ADAM et s'écrit אדם
      , אדם = « Homme » a une valeur numérique de 45 : מה qui se traduit en hébreu par « Quoi ? »
Ainsi mon vrai nom était "quoi" ? que je transformais vite en "pourquoi"?

La solution fut trouvée : au matin j'avais mystérieusement disparu. Personne ne m'avait vu sortir de la masure. Et d'ailleurs il était impossible de bouger un cil sans que l’événement soit commenté, de proche en proche, jusqu'à la plage et au-delà jusqu'au premier village à une demi-journée de marche.


Ma  paillasse était vide. J'abandonnais sans regret cette foule douloureuse avec d'autant plus d'aisance qu'un petit morveux allait me remplacer.  

FIN 
ainsi  s'achève cette curieuse histoire avec le nombre 24 ce qui n'est pas innocent.


Hé ! Ho c'est ma semaine !


dimanche 12 juin 2016

MENTEUR XXIII




En me traitant de gros con, ce morveux qui avait pourtant la plus grande admiration à mon égard me fit penser à ce jeune moine bouddhiste.


Son maître Zen lui demanda :
_ Maintenant que tu as bien appris, dis-moi qui est le Bouddha ?
_ Maître, le Bouddha est la sérénité, le bonheur, la plénitude et la bonté.
Son maître lui donna un volée de coups de bâton et le renvoya. Cinq ans passèrent.


Son maître lui demanda de nouveau :
 _ Maintenant que tu as mieux appris, dis-moi qui est le Bouddha ?
_ Maître, le Bouddha est la finalité, le but extrême.

Son maître lui donna un magistral coup de pied au cul et le renvoya. Cinq nouvelles années passèrent.



Son maître lui demanda de nouveau :
_ Maintenant que tu as beaucoup médité , dis-moi qui est le Bouddha ?
_ Maître, le Bouddha est la vacuité

Son maître lui donna une gifle appuyée et le renvoya. Cinq années passèrent encore.


Son maître lui demanda de nouveau :
 _ Maintenant que tu as moins de dents , dis-moi qui est le Bouddha ?
_ Maître, le Bouddha... C'est une grosse crotte.

Son maître sourit et l'approcha sur son coeur.

_ Viens frère que je t'embrasse.

Cet enfant sale était devenu lui aussi un grand sage, sans le savoir, ce qui est l'absolu témoignage de la sérénité complète. Et sans que j'intervienne vraiment, ou alors j'étais devenu, sans le savoir non plus, un puissant chaman.

Bouddha n'est pas Bouddha, c'est pour cela qu'on l'appelle Bouddha.





à l'époque j'avais des chaussures qui n'existent plus...


... comme celles que porte Pete Seeger sur une pochette de disque.



mercredi 8 juin 2016

MENTEUR XXII




Le lendemain le marmot puant était de retour, avec toujours sa morve au nez.

_ J'ai droit à la deuxième question. Dans les évangiles de Marc 3 et Matthieu 12 il est écrit :" En vérité, Jésus le dit, tous les péchés seront pardonnées aux fils des hommes, ainsi que les blasphèmes qu'ils auront proférés; mais quiconque blasphème contre le saint-esprit n'obtiendra jamais le pardon: il est coupable d'un péché éternel." Alors ?
_ Alors quoi petit con ?
_ Ben c'est quoi le blasphème contre le Saint-Esprit ?

Je lui donnais une vieille croûte de fromage.



Je lui demandais :
_ Vois-tu mon vieux chien ?
_ Oui il est bien fatigué, il dort tout le temps et il sent mauvais. Mais je sais qu'il t'est fidèle. Je l'ai vu une fois attaquer une meute entière de cabots sauvages et galeux un jour où tu te promenais dans la montagne. Il a été  mordu et même il a perdu une patte qui s'était gangrenée ; mais pas toi.



_ Eh bien si j'égorgeais là mon chien tout de suite. Ou bien si j'allais le jeter dans un gouffre. Que penserais-tu ?
_ Ce serait dégueulasse.
_ Ce serait  "blasphémer contre le saint-esprit". Trahir l'amour ! On ignore souvent ce qu'est le saint-esprit : c'est la courroie de transmission entre nous et ce qui est divin. Si tu casses cette courroie tu es perdu. Comprends-tu petit merdeux ?
_ Parfaitement gros con.
_ Ah enfin, tu te libères, bravo. Tu me fais penser à un jeune moine bouddhiste.





Par les temps qui courent


mardi 7 juin 2016

Et en plus, le soleil


MENTEUR XXI






Cet enfant était assez laid avec des dents manquantes, un nez morveux, des cheveux constellés de pellicules qui tombaient en neige sur ses épaules. Son haleine était infecte. Mais il m'était dévoué.

Il me posa donc cette question qui lui brûlait les lèvres.


_ Pourquoi Jésus appelle-t-il au meurtre ? "Au reste, amenez ici mes ennemis, qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, et tuez-les en ma présence."   
Luc (chapitre 19 verset 27)

Immédiatement je lui donnais une bonne gifle. Il ne cilla pas. 

_ Bravo fiston ! tu as bien mérité une réponse : quand Jésus dit ceux qui n'ont pas voulu que je régnasse sur eux, il ne parle de personne d'autre que de toi, ou de moi. C'est à chacun de se demander s'il veut qu'il règne. Il ne s'agit pas évidemment d'aller massacrer un quelconque païens, il s'agit de soi-même. Il s'agit de déposer son ego sous le couteau salvateur, il s'agit de tuer ce qui nous empêche de nous élever. Ce que veut Jésus c'est que nous fassions le sacrifice de nos infectes inclinations, de notre orgueil, plus encore de notre imagination. Car c'est elle qui crée ce monde infernal. Le mental, voilà bien ce qui t'empêche de trouver la paix. Comprends-tu ?
_ Non, j'ai rien compris.
Je lui donnait une figue confite et lui montrait la porte.
_ Mais j'ai d'autres questions !
_ Demain, demain... laisse-moi maintenant.

lundi 6 juin 2016

Par les temps qui courent


MENTEUR XXI



On m'offrit une maison, puis un palais. Je les refusais.
On m'offrit des jeunes filles. Je les refusais.

Je devins un gourou fort réputé.



Ma garde personnelle était composée de sentinelles difformes qui auraient donné un de leurs membres pour un regard de moi...



Je pensais alors sérieusement à fonder une religion.
Un enfant vint alors me poser des questions...
_ Pas plus de cinq ! 


Par les temps qui courent


samedi 4 juin 2016

Cadeau du dimanche


Un Caravage ! Je ne me moque pas de vous !

La phrase romanesque


_ Combien de notes dans ce concerto ?
_12.648 !
_ Sapristi !
_ En effet mais l'allegro en est gourmand.
                                                                (Balthazar Forcalquier)

mercredi 1 juin 2016

MENTEUR XIX



Alors que j'allais nu ou presque, et maigre comme un ascète, arpentant pieds nus les épines en virevoltes sacrées je finis par attirer l'attention des bergers qui s'étonnaient et grondaient contre ce saint pissant face à la lune et hurlant des prières incompréhensibles.


Nourri - et même repu de ma solitude - j'esquivais les rares humains qui s'égaraient sur mes hauteurs. Je me tapissais derrière les arbustes aux longs dards. Je les observais qui traquaient un agneau égaré et gémissant.

Un jour on cogna à mon huis. 

C'était un homme qui portait dans ses bras un enfant brûlant de fièvre. Il la posa sur ma paillasse et se retira dans un coin de ma misérable cellule... Sans un mote
L'enfant, très beau, avait de la bave aux lèvres. Une mousse jaune qui puait. Poussé par une divine inclination je l'embrassais sur les lèvres et fredonnais ce vieux tube qui enluminais l'HLM que j'habitais jadis en France.


L'enfant mourut durant quelques minutes sous le regard de son père anéanti, mais il ressuscita soudain. Il se leva soudainement, et sourit. Il avait soif et faim. Il dévora ma réserve de sauterelles grillées. Le père me baisa les mains et voulut m'offrir un agneau. Qu'aurais-je fait de cet animal stupide. 
Je les chassais bien vite tous les deux. 
J'avais autre chose à faire. Ils m'avaient mis en retard. Je devais aller sur la plage relever mes nasses.

Par les temps qui courent