dimanche 20 octobre 2024

Quand Caroline se désennuie (10)

 


Suite possible Caroline se désennuie et trouve l'âme sœur.

 

Revenons à ce moment où Caroline pose sa main sur la vitre du parloir. Elle venue voir Robert avant son exécution ( rappel : « Derrière la vitre du parloir elle posa sa main, Robert put y lire ce message.

« Pauvre nouille c'est moi la criminelle, et merci pour les lingots »

Robert baissa la tête, anéanti, de toute façon elle allait bientôt ne plus lui servir, sa tête.)

Il n'y avait pas de caméra et personne ne sut jamais que Caroline s'était désennuyée. Elle croisa à bord d'un paquebot de luxe en partance pour les îles un gars plutôt beau gosse avec une balafre ce qui lui donnait un air mystérieux et charmant. Ce fut le coup de foudre. Et comme le hasard ne fait rien sans coïncidence, une nuit de tendresse elle lui confia son secret. Alors il sourit et avec un regard plein d'amour l'embrassa voluptueusement. Puis il murmura : moi aussi je suis un tueur de circonstance, comme ça, pour passer le temps. Il s'appelait Moïse. D'une belle voix grave et avec un sourire charmeur il lui murmura son secret à l'oreille.

Moïse était riche de naissance et il s'ennuyait, alors il entreprit de tuer pour se délasser. « Comme toi mon amour pour pimenté mon quotidien. Au début, j'ai tué deux personnes un jour en Sologne ».

(A suivre)

samedi 19 octobre 2024

La phrase romanesque

Je mange volontiers mes mots, surtout ceux qui évoquent la pâtisserie. 

(Balthazar Forcalquier)



jeudi 17 octobre 2024

J'ai de la chance j'habite à Thouars

 

(Photo Sébastien Bertin)
 Comme on sait un petit gars irlandais, barbu et coquin, ( on l'appelle leprechaun ) habillé en vert conserve un magot dans un chaudron caché au pied d'un arc en ciel.

Ici tout est pittoresque. Même un arc en ciel devient un spectacle divertissant. Et bien sûr au fond de la rue on trouve un trésor : le centre de Thouars.

Les chanceux habitent en  Thouarsais  !

Le roi n'est pas notre cousin.

mercredi 16 octobre 2024

Quand Caroline se désennuie (9)

 


Caroline avait vendu à un négociant en or la moitié des lingots de la vieille. Elle repartit avec une valise pleine de gros billet. Elle s'offrit un abonnement à vie pour des croisières lointaines en première classe. Chaque soir elle buvait un cocktail de couleur bleue en compagnie d'un capitaine toujours charmant

Caroline se réveilla, elle avait rêvé merveilleusement de son avenir, mais la réalité était moins douce. Une clef manœuvra la serrure de sa cellule. On venait la chercher pour lui passer un nœud coulant autour du cou. Caroline avait commis une erreur aux effets considérables. L'ennui serait bientôt chassé à vie.


En appuyant sa main sur la vitre du parloir, elle n'avait pas imaginé une seconde qu'une caméra filmait les entretiens des visites en prison. Pas de micro (les conversations restaient privées) mais les gardiens surveillaient que rien ne passe du côté des geôles. Ils avaient lu le message. Une perquisition à son domicile permit de retrouver une partie des lingots. Robert fut libéré avec des excuses et une petite indemnité. Un journaliste vint le voir pour écrire son histoire. Le livre eut beaucoup de succès et fit la fortune de ce bon Robert. Chaque soir, à bord d'un bateau de luxe, il buvait un cocktail de couleur bleue en belle compagnie.


Ce dernier épisode a été écrit pour que la morale soit sauve. Mais on peut très bien ne pas en tenir compte, le lecteur est libre de ses choix.

FIN ( lundi une suite possible)


mardi 15 octobre 2024

Quand Caroline se désennuie (8)

 




Au fil de protestations effrayées et vaines, Robert tenta de se défendre stupidement :

  • « Mais je suis innocent. Pour le prouver allez voir dans la cave de la mamie, il y a une caisse de vin pleine de lingots … Si c'était moi le tueur je les aurais pris . »

Justement l'or n'y était plus !

Tout cela mena Robert au tribunal «  ne niez pas grondait l'avocat général, on a trouvé une enveloppe à votre nom perdue dans le jardin de la victime lors de votre fuite, et son sang sur votre cravate, dans votre poubelle . Et comme par hasard rien dans la cave !» Le tribunal conduisit Robert vers l'échafaud.

Avant qu'il soit pendu, Caroline obtint l'autorisation de lui rendre visite. Un crime parfait mérite toujours d'être connu. Derrière la vitre du parloir elle posa sa main, Robert put y lire ce message.

« Pauvre nouille c'est moi la criminelle, et merci pour les lingots »

Robert baissa la tête, anéanti, de toute façon elle allait bientôt ne plus lui servir, sa tête.

(A suivre)

lundi 14 octobre 2024

Quand Caroline se désennuie (7)

 

Le lendemain, un mercredi, le petit-fils de la vieille passa comme chaque semaine ( le même jour, à la même heure) faire une bise à la rombière. Il investissait dans l'avenir, se disant qu'un bécot hebdomadaire, lui ouvrirait peut-être un jour la voie de la fortune en héritage … allez savoir, des fois que la marâtre le couche dans son testament.

Il découvrit le crime, la gorge tailladée, le sang plein les draps. Il appela les pompiers et la police. L'enquête fut rondement menée. On trouva devant la porte de la victime l'enveloppe avec l'adresse du présumé meurtrier. On débarqua chez Robert, on fouilla son domicile de la cave au grenier. Un inspecteur au nez fin se pencha sur la poubelle de la maison où il trouva, sous des pots de yaourt vides et des emballages de jambon, une cravate pleine de sang. Le laboratoire releva sur la cravate l'ADN de Robert et celui du sang de la victime.

( A suivre)

dimanche 13 octobre 2024

Quand Caroline se désennuie (6)

 


Caroline ne s'ennuyait plus du tout. Elle peaufina son projet et passa à l'acte.

Une nuit sans lune, c'était un mardi à deux heures du matin, équipée d'une pince monseigneur elle força sans bruit la porte de la vieille dame revêche qui ronflait si fort qu'on l'entendait derrière les volets. Caroline accomplit alors ce qui occupait son imagination depuis des mois. Elle égorgea la vieille qui mourut alors qu'elle se rêvait jeune dans un hôtel de luxe buvant un cocktail de couleur bleue. Avec ses gants de caoutchouc Caroline sortit la cravate de sa boite et l'aspergea avec le sang de la malheureuse victime. Puis elle glissa la cravate dans un sac en plastique. Elle passa par la cave et récupéra les lingots d'or exactement où Robert avait dit les avoir trouvés. En repoussant la porte derrière elle, elle laissa tomber dans le jardin l'enveloppe froissée qui portait le nom de Robert.

(A suivre)



samedi 12 octobre 2024

La phrase romanesque

 


Il ne faut pas croire un mot de ce que je dis ... même quand je dis cela !

(Balthazar Forcalquier)


vendredi 11 octobre 2024