Anachorète

 

Il s'était réfugié loin du monde, seul, là haut. Anachorète il n'avait pas eu l'audace de devenir stylite comme ces anciens qui avaient opté pour une vie de solitaire tout en haut d'une colonne. Au moins, ici, il pouvait marcher d'un bord à l'autre de cet ultime socle de roche avant le ciel. Au bout de dix ans, il avait perdu l'essentiel des adverbes comme "encore", "jamais"  ou "toujours" qui composaient jadis sa langue. Et cela ne lui manquait pas. Il mangeait des racines et des feuilles, il buvait l'eau de pluie abondante en ces altitudes. Il avait tout simplifié au sens précis du terme, il avait enlevé les plis de l'existence. Il commença à léviter de plus en plus et un jour il s'envola pour de bon sans laisser d'adresse.

Heureux mariage

 Comme elle était navigatrice, elle s'était mariée avec l'océan. Elle ne fut jamais déçue, il y eut bien quelques tempêtes ponctuelles vite effacées par de somptueux couchers de soleil et des brises bâbord amure d'une sublime douceur. 

Collectionneur

 

Il avait entamé une collection de WC. Son épouse l'obligea à changer de passion. Alors il se mit à collectionner les bonnes habitudes. Il en avait même en double pour d'éventuels échanges. Sa femme est resté avec lui.

Voilà tout !

La phrase romanesque

 Alors qu'ils allaient "en lapin", ses sourires exhalaient  la liberté joyeuse ; il indiqua un chemin de traverse qu'ils empruntèrent en riant quitte à perdre des scrupules qui, à cette heure tardive , furent comme un supplément de flânerie bucolique.

 

Poulet qui rend heureux

 

Il y a, pas loin d'ici au bord sud du Thouarsais, des poulets qui vivent comme jadis : ils mangent le grain nature produit par la ferme et, du matin au soir, ils arpentent la prairie, grattant ici, picorant là. Une vraie  vie de poulet loin des agitations modernes. Alors bien sûr quand vient l'heure de les mettre à la cocotte ils offrent généreusement des saveurs devenues rares désormais. Ces poulets ont le goût de jadis, de ces volailles que ma grande tante Yéyette laissait mijoter au coin de la cuisinière.

Faites l'expérience ! Ce vendredi  10 novembre, une livraison est prévue. Il est possible de choisir le poulet découpé si on veut, on peut aussi ajouter du pâté de foie ( le meilleur du monde), des rillettes de volailles, des gésiers confits, du foie, du coeur ... Bref de quoi partager des ravissements. Comment faire ? Appeler Simon Guérineau, jeune paysan à l'ancienne. 06.72.29.01.15.

L'aphorisme de la semaine

 Quelqu'un de ponctuel ne sera jamais en avance sur son temps.

( Balthazar Forcalquier)

J'ai de la chance j'habite à Thouars

 

(Photo Bérangère)

Début octobre dans le ciel Thouarsais. On ne voit qu'ici de semblables facéties. Le ciel fait un clin d'oeil aux heureux Thouarsais. Comme les étoiles sont parties avec la nuit, le soleil en offre une autre, pour rire.

Les chanceux habitent en Thouarsais !

Le roi n'est pas notre cousin !

Le hasard est un ami précieux.

 Parfois c'est l'ombre qui créé sa vérité. Il m'est arrivé souvent de voir ce qui n'existe pas vraiment mais qui pourtant est une belle réalité. Comme un rêve ami au réveil.

La chorale des canards

 

Couac ! couac ! couac ! Couac ! couac ! couac ! Couac ! couac ! couac ! Couac ! couac ! couac ! Couac ! couac ! 

Bon y a du boulot pour arriver à chanter juste !

Dialogue de sourds

 

 

- Stop ! Stop ! arrête de dire "Répète". 

Goupil au golf parfume la future balle

 

Comme on dit à la C.G.T 

" pour une fois que ce n'est pas le travailleur qui va mettre les mains dans le caca !"

La phrase romanesque

 Il est doué en art contemporain, mais on ne sait pas très bien si c'est de l'art sacré ou profane.

(Balthazar Forcalquier)

L'aphorisme de la semaine

 Contrairement à toi qui reconnait avec difficulté tes défauts, moi je reconnais avec aisance mes qualités.

(Balthazar Forcalquier)

J'ai de la chance j'habite à Thouars

 

Dans le centre de Thouars, un nid, un "Nid Gourmand", une boulangerie-pâtisserie. On savoure là bien des sucreries merveilleuses. Il y a ce gâteau local appelé "le Saint Médard" qui partage des saveurs d'amande et de fruits confits, on dirait une pâtisserie ancienne qui rappelle des émotions de jeunesse : sublime ! Ou bien les "douceurs thouarsaises" : dans un doux biscuit breton moelleux se cache une pâte de fruit au goût de melon. Avec un verre de Duhomard, en bonne compagnie, le plaisir est subtil.

Les chanceux habitent en Thouarsais !

Le roi n'est pas notre cousin !

J'dis ça, j'dis rien

 Mon cerveau est peinard. Il n'en fait qu'à sa tête. Pépère dans sa boite il bouffe gras et sucré. Il dit : "gratte moi la tête". Et hop la main obéit. 

Sans blague le cerveau est une grosse feignasse. Mais il n'a peur de rien. La preuve, ce que j'écris c'est sous contrôle. 

Des fois il dit "buvons !" et je picole ... allez expliquer cela au contrôle d'alcoolémie ! 

Pas facile de dire NON à son cerveau. Il faut qu'il soit d'accord. 

C'était mon pote

 

Je crois vous l'avoir déjà dit, avant d'être humain, j'étais chien. Je m'appelais "Hasard", naturellement je n'avais pour les chats qu'une passion : les chasser. Un jour dans le jardin je suis tombé sur lui. Il boitait, il était borgne, il avait une balafre sur la babine. Il crevait de faim. Je n'ai pas eu le coeur de lui courir après. C'était un vieux combattant. Il fut accueilli chez nous et baptisé "Faisbienleschoses". Ce qui permettait au boss de ricaner : " je vous présente le chien Hasard et le chat Faisbienleschoses". Chien et chat devinrent copains comme cochons. En avons-nous passé des heures délicieuses au coin du feu ... Et puis le chat c'est peu a peu évaporé, il est devenu transparent, il m' a souri et il est parti mourir dehors en chat libre. Depuis je regarde les chats d'un autre oeil.

Enseignes qui brisent le ronron

 

Le chef n'a jamais tort

- Chef ! chef ! Marcel a coincé l'escabeau dans la poutre !

- Bonne idée comme ça on pourra plus facilement aller en bas.

- Qui est ce Marcel ?

- C'est mon chef.

 

L'aphorisme de la semaine

 Etonnante cette formule : tout à l'heure.

Elle exprime le passé : tout à l'heure tu as bu du vin.

Elle exprime le futur : tout à l'heure on boira du vin.

(Balthazar Forcalquier)

 Il se regardait tellement le nombril qu'il en a perdu l'équilibre.

(Balthazar Forcalquier)

J'ai de la chance j'habite à Thouars

 

 On ne va pas à Chiff'Anett par hasard, quoique. Il m'est arrivé de ne pas avoir besoin d'un tee-shirt et d'en repartir avec trois ou quatre. Ici rien n'est cher. le linge est impeccable, d'occasion ou bien neuf, pour un bricoleur c'est le paradis : vêtements de travail costauds. On trouve aussi des serviettes de bain, ou des draps housse, des tapis, des blouses, etc. Le personnel se met en quatre pour vous aider si besoin.  

11 Rue du Petit Rose, 79100 Louzy

Les chanceux habitent en Thouarsais !

Le roi n'est pas notre cousin !

Bien sûr que les objets inanimés ont une âme : la preuve.

 Sur ce banc un couple se rencontra par hasard. Ils s'aimèrent follement. Ils venaient chaque premier mardi de chaque mois ici pour s'embrasser et saluer leur émouvante chance. Et puis ils vinrent moins souvent. Et puis c'est sur ce banc (qui avait tout partagé) que les amoureux las de leur histoire se séparèrent. Le banc fut fracassé et depuis, il ne s'en remet toujours pas.

Voilà tout !

C'est pour rire

 

Savoir-faire

 

- Alors fais bien attention, le fil rouge sur le fil rouge et le fil vert sur le fil vert ... sinon on ne va pas s'y retrouver.

Tranche de vie

 

Elle était délicate et animée d'une fantaisie rare. Elle riait souvent. Un jour qu'elle arpentait pieds nus "l'herbe menue" elle s'est envolée dans un vent taquin. Quand on passe dans ce champ, on peut sentir parfois son parfum. 

Voilà tout

La phrase romanesque

 Si je ne me connaissais pas, j'aimerais bien faire ma connaissance.

(Balthazar Forcalquier)

L'aphorisme de la semaine

 J'ai dormi sans effort.

(Balthazar Forcalquier)

J'ai de la chance j'habite à Thouars

 

En fin mars arrive le plus beau moment de l'année thouarsaise : LE SALON DES VINS ! Un splendide week-end en merveilleuses compagnies. Là, plus d'une centaine de vignerons venus de toute la France proposent leurs meilleures cuvées. Le mode d'emploi est simple, vous donnez 4 € et l'on vous donne un verre. Vous entrez et le voyage commence. Vous pouvez goûter tout ce qui vous tente. Tous vos amis sont là. Ils vous donnent des conseils dans le genre " ne loupe pas le gars d'Alsace au stand 28. Et ne manque pas le sauvignon des frères Lemoine", etc, etc. Alors tendez vos verres et arpentez les grands et petits domaines en quelques pas. Un conseil : ne dites jamais à un vigneron que son vin à tel ou tel défaut, c'est impoli, et faux car votre voisin pourra le trouver plein de charmes. La vérité est dans le vin, mais personne n'a la vérité sur le vin . Dites " ah oui, c'est bien !  Je vais réfléchir" puis suivez vos envies, et les doux hasards et les surprises somptueuses. Prévoyez un budget pour acheter les flacons, ajoutez au moins une demi-part en plus car les tentations sont considérables. Prenez des notes, même si vous les perdez, cela fait sérieux.

Les chanceux habitent en Thouarsais !

Le roi n'est pas notre cousin !

Astucieux

Il parait que le papier toilette pèse de plus en plus lourd. Des gens prévoyant ont pris leurs précautions. 
 

Question fondamentale

 Est-ce de l'art contemporain ? La prochaine exposition de Oiron ?

Choses étonnantes (6)

 

Il existait deux méthodes pour tenter de rendre abstinent un alcoolique. Soit on injectait un produit dans le sang du pochtron, et soudain il avait très chaud, et il avait grand soif d'eau. Cela s'appelait la piqûre chaude. L'ivrogne se disait alors que l'eau c'est merveilleux et il ne buvait plus que cela. Autre façon de faire : on demandait au malade quel était son alcool préféré, disons qu'il réponde la gnôle. Alors on lui donnait de la gnôle à boire encore et encore. Il vomissait, il déféquait dans sa culotte, on le tenait bien enfermé plusieurs jours. Il buvait autant qu'il voulait et vivait dans sa fange jusqu'à ce que la gnôle le dégoutte. 

Choses étonnantes (5)

 

Balzac a été poursuivi toute sa vie par les créanciers. Il avait été tenté par les affaires et avait perdu beaucoup d'argent, il avait laissé d'énormes factures impayées. Alors pour continuer d'écrire et se mettre à l'abri des rapaces il louait à Paris des appartements avec une entrée sur une rue et une sortie sur une autre pour s'échapper. Parfois même il louait sous un nom d'emprunt… un nom de jeune fille.  

De son côté Zola dans « La conquête de Plassans » se trompe deux fois. D'abord il écrit « cette grande bête de Saturnin » or il s'agit de Séverin. Ensuite il écrit : « un après-midi, l'aînée des demoiselles Rastoil, Aurélie... » Or ce n'est pas Aurélie car l'aînée se prénomme Angéline. On peut en conclure que Zola ne buvait pas que du café comme Balzac, ou alors, il buvait du café rehaussé d'eau-de-vie.