Les gens du voyage en joie (et en compagnie de Dieu)
Alors voilà, nous arrivons sous le chapiteau, on donne vite vite des fauteuils aux "gadjos" que nous sommes. Et la cérémonie continue, ça chante à tout va.
On est bien.
Des enfants courent partout.
Le mari de Danielle est prédicateur, il me voit et me fait un signe amical. Son épouse m’aperçoit et, de loin, me fait un petit geste complice. Nous sommes de la même amitié, nous avons arpenté l'an dernier les mêmes vignes et partagé la même table des vendangeurs, chez Pelas. Tout cela sans manière.
Avant, Jacqueline - qui me vend sans cesse les paniers de son fils - m'avait offert un café dans sa caravane pimpante. Elle était contente de me voir. Elle était contente sans manière. C'est touchant.
Les gens du voyage ont fait halte ici, sur un terrain de rugby, pour prier, entre les sapeurs-pompiers et les gendarmes ; et les élus de la ville ont fait la grimace. C'est drôle.
Les gens du voyage paient pour être là.
Trois jeunes filles d'une stupéfiante beauté passent et prennent place devant nous. Elles mâchent du chewing-gum , font des bulles dans leur bouche et chantent des refrains qui saluent Dieu.
Les gens vont et viennent sans manière au milieu de la cérémonie, et dehors des chiens se chicanent. C'est d'une simplicité biblique.
Et tout le monde chante "je ne suis pas seul avec Jésus".
On est bien.
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