L'ennui est un affreux marais dans lequel on pénètre le coeur assez léger, au début. Et puis les habitudes collent aux semelles, et puis l'on s'enfonce dans la routine, et quand le pli atteint le genou, c'est trop tard. On se débat dans la manie, on perd pied, on étouffe dans le ronron mou. On n'aime plus, on fait avec. C'est perdu, le rebattu pénètre dans votre bouche, la banalité envahit vos poumons, vous étouffez.
Enfin arrive du nouveau : enfin vous mourrez !
Ceci est la fin la plus heureuse, parce que l'ennui peut verser dans la profonde lassitude, c'est alors un abysse atroce dans lequel vous plongez, là même où le temps est un leurre.
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