dimanche 15 mars 2015

massacre 32




32

Résumé : Je n'ai toujours pas reçu le moindre retour de cette pétition ! Je vous préviens, il n'est pas certain, si les choses vont ce train, que vous ayez la fin de cette passionnante histoire.


Louis Grandclerc arriva à cet instant. Il comprit tout de suite en voyant Balthazar très ému, assis sur le lit, une lettre parfumée dans les mains.

_ Ah je me doutais bien que vous fouilleriez dans mes affaires. Vous êtes journaliste, donc curieux en dépit d'un fin vernis d'éducation. Mais je ne vous en veux pas. Si j'ai laissé ici ces cartons, avec au fond de l'un d'eux cette lettre, c'était bien pour que vous la trouviez. Je me dis même que vous avez mis bien du temps.
_ Mais alors ?
_ Oui mon vieux Carlota est vivante, elle est en Patagonie. Elle a habité ici dans cette chambre plusieurs mois avant qu'on trouve le moyen de lui fournir un billet sur un cargo transporteur de bois. Cap sur le Brésil, et ensuite...
_ Attendez... Attendez... vous dites « on ».
_ Vous imaginez bien que je ne suis pas si seul Balthazar ? Vous n'êtes pas naïf à ce point quand même !
_ Attendez... Attendez... Une organisation ? Une organisation anarchiste ?
_ Vous n'avez pas besoin de savoir.
_ Attendez... Attendez... Carlota ne pas être vivante ! J'étais là ! Elle a abattu plusieurs patrons au hasard à Thouars, elle était plus efficace que les syndicats, elle a été traquée, elle s'est réfugiée dans un immeuble abandonné, avant que l'assaut ne soit donné tout a explosé, tout a brûlé ! On a même trouvé des ossements de femmes dans les décombres ! C'est impossible !

_ Homme de peu de foi ! Carlota avait préparé cette sortie. Un ami fossoyeur lui a fourni deux tibias humains récupérés lors de l'exhumation d'un tombe abandonnée. Quand, dans l'immeuble, où elle s'était réfugiée, la situation est devenue intenable, elle a allumé les mèches des explosifs et s'est éclipsée par un égoût. Hélas le passage était trop étroit pour son chien qui est mort là. Elle a sonné à ma porte vingt minutes plus tard. Avez-vous remarqué que son délicieux parfum est encore présent dans cette pièce. Quand je suis triste, il m'arrive de descendre ici et de rester un moment. Avez-vous remarqué aussi que sur le planisphère ici collé, une punaise indique la Patagonie. Connaissez vous ce beau vers de Blaise Cendrars : « il n'y a que la Patagonie qui convienne à mon immense tristesse ...» ?
_ « ... La patagonie, ou un voyage dans les mers du sud ! » compléta Balthazar.
_ Oui, ou les mers du sud reprit pensif Louis Grandclerc.

Ils restèrent tous les deux pensifs un moment et soudain Louis sourit
_Ah mais j'ai peut-être une bonne nouvelle. Enfin... une nouvelle pas mauvaise.
A SUIVRE...

2 commentaires:

  1. Sapristi Balthazar ! il manque l'épisode 31 ...
    N'abusez pas de la poire !
    Apache

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  2. Ah mais suis-je bête! je sais bien pourtant qu'entre 30 et 32 il y a 31. La bévue est effacée , il suffit d'aller voir sur le blog. Mille pardons !

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