Photo : G.B.
Le pilote avait décollé sans tracas. Les cadrans étaient parfaitement cadrés. Le pilote aimait le calme de ces aiguilles qui l'apaisaient : altimètre, anémomètre, variomètre, cap, horizon artificiel. Mais plus encore il aimait l'odeur du cockpit, car les avions ont des exhalaisons qui invitent à l'aventure. Il se disait que Saint-Exupéry, Guynemer, Nungesser avaient eux aussi reniflé ces mêmes effluves nets. En survolant Thouars il ressentait ces joies simples qu'ont les oiseaux. Un jour il croisa une soucoupe volante, un petit gars vert lui fit un signe amical à travers le hublot. Il répondit pareillement avec un sourire. Il n'en jamais parlé. Faire coucou à un martien dans un coucou, vous imaginez la tête de l'interlocuteur. Voilà tout. |
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