Thibault Marconnet écrit des poèmes, c'est insensé !
Il a publié un recueil qui pèse son poids de mots et flotte dans l'imaginaire comme un galion chargé d'épices et de cailloux. Il croise les caps lointains et réduit ses escales à ceux qui veulent capter ses messages.
" Le Sémaphore" c'est le nom du recueil.
Sa poésie se moque des modes, elle franchit les méridiens sans papier. Lyrique, herméneutique, symboliste, vive, ronde, fluide, rétive, elle taille dans les eaux profondes et nous laisse dans son sillage, éblouis et chahutés.
"Seul ce qui n'est pas dit demeure " écrit Thibault Marconnet avec une audace semblable à celle de Fernando Pessoa et une rage qui dérègle les sens comme Rimbaud l'explorateur les débusqua. Alors qu'est-ce que cela donne ? Cela donne des cris, des fureurs, des plaintes langoureuses, des forces inouïes de douceurs comme ce poème "Triangle de feu"
"Femmes nous sommes.
Et si vous saviez ce que nos ventres savent."...
Il affouille, exhume, dépoussière, jette, reprends, secoue, et ça couine !
Il ricane, il pleure, il chante, il arrache, il avance la main ouverte, il grince, il danse, mais jamais il ne recule. Parce que la poésie est rude et sans faiblesse.
Il n'est pas si fréquent de croiser le chemin d'un poète.
Si j'ai un conseil à vous donner ami(e)s inconnu(e)s c'est de regarder là-bas, le sémaphore a des choses à nous confier

lisez là :
http://le-semaphore.blogspot.fr/2014/05/le-semaphore-parution-de-mon-tout.html
J'ai longtemps cherché des images pour accompagner ce voyage, celles-ci, peut-être ?
Je me demande en voyant ce ballet s'il ne convient pas ce soir de
"partir pour l'extrémité du monde"