mardi 18 décembre 2018

Pour le réveillon ( suite)



Steak d'Alien à la R2D2 ( par Balthazar)

- Prendre un alien de 3 à 5 ans.
-Prélever les deux tentacules au sommet du crâne et les faire revenir à la poêle dans une huile de vidange millésimée ( si possible celle d'un vaisseau ayant fait le voyage sur Jupiter à cause de son délicieux goût de gaz rare).
- Flamber le tout au kérosène.
- Servir tiède avec un grand verre de Zarbith bleu ( si possible du 2178,  ou 2254 ).

lundi 17 décembre 2018

Pour le réveillon




Mammouth à l'étouffée ( une recette rare de Balthazar)
- Plonger un mammouth dans une bassine qu'on aura préalablement taillée dans un bloc de granit.
- Recouvrir d'eau de mer.
- Ajouter 1.200 kg de truffes et autant de prunelles.
- Placer un couvercle de pierre, sceller à la glaise du Bocage.
- Placer le tout au milieu d'une forêt de sapins, et mettre le feu à la pinède.
- Laisser brûler trois semaines.
- Laisser refroidir quinze jours.
- Servir avec un bon jus de figue fermenté.




dimanche 16 décembre 2018

Thouars la ville révolutionnaire


STOP à L'INTERDIT !

Le livre au cachet vert

 " On ne commande à la nature qu'en lui obéissant"  


Dans un roman des frères Goncourt ("Charles Demailly") on parle d'un vin au "cachet vert" ; le cachet étant la cire sur le bouchon. Le vert étant réservé aux vins de qualité.

Sylvie Augereau vient de publier un livre sur le vin. 
-"Ah bon ? encore un livre sur le vin ???" me dit-on. 
-" Ah oui ! et cela change tout ! c'est un livre au cachet vert".

Elle raconte avec finesse, humour et amour ce labeur insensé qu'est celui du vigneron. Le vigneron qui regarde son vin comme un "enfant terrible", un sale gosse capable de prouesses et de trahisons. Le choix de Sylvie c'est le bio, le naturel, la biodynamie. Elle dit combien cela coûte d'efforts (toujours) et de joies (parfois).   
Rien de pontifiant ici, aucune poudre (aux yeux) : des photos magnifiques et des citations de vignerons en pagaille :
"La biodynamie, c'est l'humilité, il faut partager les expériences et les ratages ... je sais que c'est difficile de  croire que 4 grammes de roche pulvérisés sur un hectare aient un effet... Eh ben ça marche !" (Guy Bossard - Muscadet)

Sylvie Augereau arpente les parcelles peuplées de mémés, de jeunes filles, de punks à chien, de tatoués ( "preuve que les marginaux ne sont pas fainéants"). Elle accompagne ceux qui labourent avec des bourrins, on pourrait croire que c'est du folklore à bobos ... allez donc lire ce qu'elle en dit. Et tout est de la même eau : "faites pipi dans des vignes désherbées chimiquement : on en a plein les pompes. Dans un sol bio, chaussures nickel". 

Elle traduit avec talent ce charme fou que dégagent ceux qui ont choisi le chemin rude. Ceux que les banques ne soutiennent pas, ceux qui ont peur du gel, de la grêle, de la sécheresse, de la pluie, du mildiou, du l’oïdium.
" Ma première année d'installation" raconte Catherine Bernard (Languedoc) " alors que j'épandais du fumier avec un voisin et que je m'extasiais ; celui-ci m'a cloué le bec : "on verra si vous êtes là dans dix ans". 
Pourquoi font-ils ce métier de fou ces vignerons sur de minces hectares ? Parce que c'est plus fort qu'eux " heureusement qu'au départ on n'imagine pas ça si dur" ( Patrick Rols- Aveyron).

On découvre cela avec Sylvie et puis tous ces éléments qui font de la vigne et du vin quelque chose de singulier. Personnellement je n'avais jamais pensé à cela par exemple : " Si l'on n'avait pas eu l'arrivée des Espagnols* en 1936 pour piocher le périlleux vignoble de Banyuls, il aurait probablement été abandonné".

Le vin est encore aujourd'hui une aventure humaine à mener si l'on refuse les machines folles et les poudres dont les emballages sont estampillés d'une tête de mort. C'est peut-être le message de ce très beau livre.
Un livre essentiel pour tous ceux qui veulent connaître les coulisses des chais.

Editions Tana ( 29,95 €), couverture cartonné, photos pleines pages signées Louis-Laurent Gradadam, illustrations  de jules Maillard et Michel Tolmer.
* Ils fuyaient Franco




DINGUE


vendredi 14 décembre 2018

mercredi 12 décembre 2018

On ne pouvait que l'aimer

Dessin : Louie Travis

Comment dire ? Elle était si lumineuse, si charmante, si drôle qu'on ne pouvait que l'aimer. Toutes ses idées étaient des fleurs. Chaque parole était une sorte de pétale qui se détachait et venait se poser sur vos yeux.
Elle vieillit finalement. Et la fleur se flétrie.  
Rares furent ceux qui l'aimèrent encore, accrochés qu'ils étaient à sa racine (fatiguée). Ils n'eurent rien de plus. Seulement des souvenirs fanés.
Voilà, c'est tout.