Marie-Thérèse et les précieuses secondes

 

Six fois par jour il fallait abaisser et relever les barrières et deux fois par nuit. En échange Marie-Thérèse ne payait pas de loyer. Les trains filaient vers les plages l'été ou pour des rendez-vous avec des notaires ou avec des amoureux(ses). Marie-Thérèse en était toujours émue. 

Un jour le mécano d'une loco la salua. 

Et tous les jours, le temps de faire un sourire et un coucou avec la main, le cheminot passait. Ils tombèrent amoureux l'un de l'autre au fil des secondes successives accumulées au bout de trois ans.

Ils vécurent heureux longtemps.

Voilà tout.