J'hésite à venir à mon enterrement.
(Balthazar Forcalquier)
Le temps me lasse, il est toujours le même et, en dépit de sa vacuité, il impose sa loi. Il est 13 h 28 ? Et alors ? J'aimerais qu'il soit 25 h 72 mais ça ... c'est un rêve impossible ! Hélas !
Avant j'étais chien, c'est pour cela que je ne fréquente guère les chats et que j'aime le sucre. Je suis fidèle aussi. Et j'aime beaucoup dormir. Et cela s'arrête là ... je vous vois venir !
Oui, certes, ce n'est pas indispensable, mais au moins on voit que l'injonction a été entendue faute d'être suivie. C'est mieux qu'une affiche "défense d'afficher", non ?
Cette chienne a tous les talents, elle ne manque jamais une occasion de faire la belle. Elle est même capable de sautiller quand elle entend Vivaldi. Elle peut aussi ronfler pour imiter sa maîtresse. Elle peut très bien manger aussi le poulet déposé sur la table de la cuisine. Bref elle a tous les talents humains.
C'était dimanche dernier, au clos de l'abbaye de Saint-Jean-de-Thouars. A dix mètres d'une poubelle (qu'on voit en arrière plan) une canette de boisson énergisante vide, abandonnée sur un banc de bois !!! Il n'est quand même pas difficile de se lever pour aller déposer ce déchet dans un endroit prévu à cet effet ? Surtout quand on boit des trucs pour se donner de l'énergie !
Est-ce que dans les paradis artificiels les rêves sont en carton ?
(Balthazar Forcalquier)
Dans ces pays lointains et froids les gens sont des esquimaux. Le mari d'Atasà fut retrouvé sur un coin de banquise le crâne éclaté. Un commissaire vint d'une ville tout aussi lointaine et interrogea l'épouse : _ Que faisiez-vous dans la nuit du 12 septembre au 22 mars ? |
Il ne faut pas remettre à demain ce qu'on peut boire aujourd'hui.
(Balthazar Forcalquier)
Avant la venue douce de la sieste, je me suis senti emporté sur un boutre en mer rouge. Un vent tiède s'est levé soulevant des effluves de thé. J'ai mis le cap vers le sud, je partais sur le chemin d'Henri de Monfreid, et sur celle de Rimbaud, je filais toutes voiles dehors "trafiquer dans l'inconnu".
Je viens de faire un rêve. Je m'appelais Balthazar j'avais une famille merveilleuse, des amies et des amis adorables. Pour m'amuser je publiais sur un truc appelé "internet" des historiettes, des petites chroniques pour rire, rien de bien sérieux. C'était gratuit, et ouvert à tout le monde. Je buvais du bon vin à la première occasion. J'habitais un coin dont le nom est difficile à prononcer "Thouars" ou pourrait dire phonétiquement "TTTUARRR", une ville très sympa pleine de charmes et d'idées folles comme inventer un apéritif appelé Duhomard alors que Thouars est à 109,2 km de la mer ! Sinon dans ce monde il y a aussi des corvées comme tondre les pelouses, passer l'aspirateur, ou peindre les volets. Bon ... j'ai bien dormi, aujourd'hui j'ai rendez vous avec Xkvutri+ on doit refaire à neuf le Klurmartiqjabd$lkyen0@ je vais lui raconter mon rêve il va bien rire.
Notre planète en plastique est gentille mais la fantaisie reste rare.
Depuis que je suis amoureux je n'arrête pas de bosser : elle me dit "va chercher des brindilles pour faire le nid", après elle me dit "va me chercher à manger pendant que je couve", puis elle me dit : "va nourrir les petits !!!" Avant j'étais un aventurier j'allais et venais au gré du soleil. Ah ... faut bien avouer : c'est spécial l'amour.
L'essentiel c'est de s'envoler !
Quand un troupeau de moutons parcourt le ciel, il faut partager ce divin cadeau. Et là, pas besoin de chiens de berger !
Le porteur d'eau de Vélasquez. C'est l'un de mes peintres préférés. J'ai passé beaucoup de temps devant ses œuvres au Prado de Madrid. Tout est fluide, simple et bouleversant. Profondément humain et donc audacieux.
Le soleil enjolive tout, adoucit les verts trop vifs, émeut le ciel. Le spectacle est somptueux, et gratuit. Il suffit de prendre le temps de s'arrêter. Rien n'est jamais ordinaire.
A Thouars même l'entrée des écuries du château est majestueuse. On s'imagine arriver dans un fiacre, les sabots des chevaux frappant les pavés. Descendre et aller boire un grand verre de vin savoureux dans l'auberge de la place Saint-Médard.
Chez les amoureux de la photo il y a un truc adoré qui, chez nous, n'est pas très apprécié : les pellicules sur la tête.
La grande force de l'humble ver de terre c'est qu'il ne se brûlera jamais les ailes.
( Balthazar Forcalquier )
Sur son piton le château de Thouars qui accueille un collège ( sans doute l'un des plus beaux de France ) reste majestueux sans forfanterie. Bordé de sa chapelle royale ( une rareté de plus ) le château reste digne. L'harmonie est la règle d'or. Pas d'effets superflus, pas de débordements. Ici on ne hausse pas la voix, ce n'est pas nécessaire. Ordre, paix, sérénité rythment les siècles.
Dans les doux replis du Clos de l'Abbaye à Saint-Jean de Thouars, c'est l'harmonie qui règne. Tout est tendre, calme, beau. On entend parfois les rires des enfants qui jouent et se balancent plus haut dans un espace aménagé pour eux. Les gens qui se croisent et ne se connaissent pas se saluent avec un sourire. Ici tout le monde parle la même langue : le plaisir.
A force de mettre des anniversaires dans les années, on vieillit de plus en plus !
(Balthazar Forcalquier)