mercredi 17 février 2021

Mémoire en vrac (10)

 Un jour Jako est arrivé à la rédaction de Parthenay. Journaliste aussi. Je ne trouve pas d'expression plus exactes pour exprimer ce que nous sommes devenus : "larrons en foire".  

Je portais déjà la cravate au boulot. J'avais remarqué que le notable était très sensible au port de la cravate. J'appliquais à la lettre le conseil de Montaigne : "il faut savoir se jeter à la table épaisse des étrangers." Ils voulaient de la cravate les notables ? Va pour la cravate. Très vite Jako me sauta dessus avec une paire de ciseaux et coupa ma cravate ( comme faisait Patachou dans son cabaret). Je m'en foutais bien, j'achetais les cravates par lot de 10 dans les surplus militaires. Je portais cravate, mais cravate noire (comme Brassens), c'était un instrument de travail rien de plus. 

Le rhum tonic de Jako était meurtrier. Sa plume était impertinente et drôle " je veux que les gens achètent le journal pour dire : qu'est-ce qu'il a encore écrit ce con là." Il m'a beaucoup appris.




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