dimanche 7 juin 2020

Musiques pour survoler des chemins buissonniers et des caps exotiques



« C'est avant tout un album instrumental solo sur lequel la guitare est conçue comme un orchestre, livrant mélodie, basse, accords et contrepoint dans le même espace, dit Pierre Bensusan. À cela, nous ajoutons quelques éléments vocaux et plusieurs collaborations avec des musiciens invités ».

Ce dernier disque (en date) de Pierre Bensusan est le fruit d'une paisible maturation. D'une plage à l'autre, l'harmonie franchit des méridiens lointains avec une aisance d'oiseau migrateur. On retrouve là des voies anciennes et familières, de vieilles amitiés qui semblent nous saluer fraternellement un moment avant de bifurquer pour aller explorer d'autres chemins plus solitaires.
Là, passent des déserts calmes, des falaises acérées, des canopées odoriférantes qui exposent des couleurs insensées, et aussi de vastes aires.
Là, nous replions les ailes et nous écoutons le morceau « AZWAN » ( qui donne son titre à l'album) on savoure le balancement doux des herbes sous le souffle complice de l'alizé qui emporte loin les graines et caresse ; ou bien le mouvement mélancolique et joyeux d'une balançoire quand l'enfant est parti.
Dans ce cuveau de verdure le monde est beau et tendre.
Puis on reprend le ciel et le vent. Des navires oscillent, on croise des océans à palmiers, les chaumes d'Irlande, les délicates fragrances d'un Brésil joyeux, les envoûtants mystères africains avec leurs fétiches peints …
Ce disque est d'une beauté lumineuse on n'en fait pas le tour en une seule écoute, oh non ! Il est un compagnon qui propose sans cesse des confidences renouvelées, des petits secrets révélés, des soupirs aussi, et des joues qui se tendent pour une bise.

Balthazar Forcalquier

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