Dernier des cinq, loin derrière, je suis né fortuitement. J'en ai conservé le goût immodéré de l’impromptu et du vide. J'étais seul dans cette multitude. C'est excellent la solitude pour l'imagination. Pendant quelques étranges années marocaines, j'allais entre des montagnes de cumin dans le souk et les allées d'un immense jardin clos de hauts murs. .
Là, c'est moi qui danse tout rempli de pas grand chose, et j'aimais déjà le chant du muezzin.
A l'école je copiais sur mes voisins surtout en cours d'arabe, je ne comprenais rien à rien. J'étais nul... On s'y fait très bien.
Là c'est moi à Blois, j'ai adopté le pull de laine qui va me faire quelques décennies et la chemise à carreaux. A l'époque je ne sers pas à grand chose, il faut le reconnaître. Je passe mon temps à tenir des trucs pour mon père, des bouts de ferraille sur lesquelles il cogne, des linteaux de bois verticaux, des fausses portes en plexiglas pour décrocher un permis quelconque.
Il n'était pas difficile de me photographier, j'étais la plupart du temps immobile. Bien sûr je ne savais rien des filles.
Cette photo qui vient est intéressante parce qu'on voit les rideaux chez nous. Je n'ai jamais su si ma mère, et parfois mes sœurs, s'habillaient avec des rideaux, ou si ce sont leurs robes qui inspiraient ensuite les rideaux.
J'ai un regard spécial...A l'époque je fumais du thé et dormais peu.
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