A l’initiative des démocrates de tout poil et toute plume. En solidarité aux victimes du 7 janvier et pour la défense de la liberté d'expression.
Voici ce qu'on pourrait entendre ce soir :
Nous
sommes bêtes et méchants.
Oui !
Bêtes et méchants.
Sinon,
nous ne serions pas ici.
Nous
croyons en trois idées simples, et nous sommes prêts à les
défendre :
_
la liberté d'expression.
_
La laïcité.
_
La démocratie.
Ce
n'est pas grand chose, mais c'est considérable.
Ce
n'est pas grand chose mais pour cela on risque désormais sa vie...
Et pour cela ils sont morts :
- Frédéric Boisseau, agent d’entretien
Deux policiers :- Franck
Brinsolaro, brigadier au service protection
- -
Ahmed Merabet, policier du 11e arrondissement
Et :
- Elsa Cayat, psychanalyste et chroniqueuse
- Bernard Maris, économiste
- Mustapha Ourad, correcteur
- Michel Renaud, fondateur du festival Rendez-vous du carnet de Voyage
Et les caricaturistes :- Cabu
- Charb
- Philippe Honoré
- Tignous
-
Wolinski
Notre
présence ici, notre colère, notre dégoût démontrent que les
agresseurs ont perdu.
Notre
présence rend active et vivante l'impertinence,
l'irrespect, l'insolence.
Ils sont morts en combattant.
Et nous sommes là pour
résister, pour faire en sorte qu'ils ne soient pas morts sans
raison.
Résister, ici, à Thouars !
Ce mot doit avoir une résonance singulière. Résister c'est
combattre le fascisme sous ses formes les plus perfides qu'elles
soient politiques ou religieuses.
C'est ici même sur la place
Lavault, à Thouars, que des gosses le 28 mars 1941 sont venus
décrocher, une nuit, le drapeau nazi. Ce n'était rien qu'un geste
absurde et fou. Mais il reste aujourd'hui encore dans nos mémoires,
si beau, si noble.
Les victimes de « Charlie
Hebdo » aussi sont au même titre absurdes, nobles et belles.
Et ce soir nous sommes là pour
les saluer, pour saluer les morts. Avec colère et chagrin, mais sans
se résigner.
Sans se résigner, et sans avoir
peur !
Imaginez que ce soir, au lieu
d'être tous ici réunis, nous soyons dans nos lits. Alors ils
auraient gagné ceux qui ont tué.
Imaginez que ce soir, au lieu
d'être tous ici réunis, nous cherchions à nous venger . Alors ils
auraient gagné ceux qui ont tué.
Nous n'avons pas peur et notre
colère n'est pas la leur.
Contrairement à ceux qui ont
tué , nous sommes libres !
Et nous le clamons !
Si vous le souhaitez venez avec une affichette, ou tout autre expression de votre choix, un dessin, un lampion, une bouteille, ou bien rien d'autre que votre corps (et avec votre voisin-e) ce qui sera déjà très significatif.
On peut venir avec ça
ou ça
ou ça
ou ça
ou ça
ou ça
ou ça
ou ça
ou encore mieux (mais n'oubliez pas le tire-bouchon) :
Merci d'avoir mis le nom de l'agent d'entretien au premier rang...ce n'est pas que les 'grands' qui tombent en combat.
RépondreSupprimerOuais, et puis emmenons des crayons, et du papier, du scotch, on fera des dessins, on écrira, on en mettra partout, ce sera bien. Parce qu'on a tous quelque chose à dire, et on va le dire.
RépondreSupprimerNous sommes tous Charlie.
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