Ne pas confondre : pas de porte à vendre
avec
"pas-de-porte à vendre"
(Tédi)
Rien n'est jamais vain, sauf, peut-être, deux fois dix.
(Balthazar Forcalquier)
Dessin Louie Travis |
ECHANGE
* Route à moi contre route de soie
Sur la plage Martine et Georges savourent un rosé. Le sable est fin, le soleil doux, l'océan roule ses vagues sans se lasser.
Martine :
- je reçois des émojis sur mon téléphone, mais je ne comprends pas ce qu'ils signifient.
Georges :
- montre moi ...
... ça veut dire : sur la plage Martine et Georges savourent un rosé. Le sable est fin, le soleil doux, l'océan roule ses vagues sans se lasser.
- Complètement con !
Quand je serai mort je vous manquerai beaucoup, dites vous que je vous devais de l'argent, cela vous énervera et vous consolera un peu.
(Balthazar Forcalquier)
Le futur est une escroquerie, dès qu'il arrive il est passé.
(Balthazar Forcalquier)
Sur la plage Martine et Georges savourent un rosé. Le sable est fin, le soleil doux, l'océan roule ses vagues sans se lasser.
Martine :
- et toi mon chéri, avant cette vie tu étais quoi ? Par exemple moi j'étais chatte, j'adore m'étirer. Je déteste les souris. Je fais très attention à mes ongles.
- Avant d'être humain ? Ce que j'étais ... Heu ... j'ose à peine le dire ...
- Alleeeeeez, ça restera entre nous.
- J'étais covid variant delta.
- Ah ça ne m'étonne pas de toi ! Tu adores enquiquiner le monde.
- Pas faux !
- Attention au vaccin !!!
- Ah noooooooooooooooooooon pas le vaccin ! Tiens voilà un chien !
- Ah noooooooooooooooooooon pas un chien !
Une phrase qui remplace un chapitre de votre auteur favori
Je pense à un arbre qui passe sa vie sur l'île de Ré ... y a pire
(Balthazar Forcalquier)
Le livre. |
La poésie sert à voyager. C'est alors que ce petit livre de Francis Carpentier titré « Douanes » nous emporte. Francis Carpentier habite près de Thouars, il était douanier, il connaît tout des mystères de ce métier qui arpente les quais et voyage sous les tirants d'eau des cargos. Sans titre ( pour ne pas les enfermer) ses sonnets sont merveilleux. Il y a de la brume, des effluves de calfat, des accolades, des sourires, des regrets, des bouteilles, des butins. Et des voyages sans cesse, sans cesse.
Soufflent là les alizés du Brésil et les brises de Casamance.
Chaque page est un ravissement :
« Lassé du hangar aux bananes
Et curieux d'autres horizons,
Laissant sa femme à la maison
Il fit voile pour la Guyane. »
Blaise Cendrars disait que « la nomenclature » des douanes ( ou tous les objets et toutes les marchandises existants au monde sont répertoriés) était un livre plein de prodiges. Il permet de flâner entre les méridiens en levant juste le nez. Se cachent là au détour des vers, des mots comme "écorer" (tenir les comptes d'un bateau de pêche), ou "darse" (bassin abrité dans un port), ou "platelage" (planches d'une passerelle).
L'ombre de Pierre Mac Orlan veille fraternellement sur ces partances.
« Lorsqu'un pâle soleil déchire
La brume du petit matin,
Quand les grues de Picasso s'étirent,
Quand se réveillent les bassins,
« Le hululement des sirènes,
Le fracas des panneaux de cale,
Le grincement aigre des chaînes
Balaient l'aube d'ondes brutales »
Ce précieux petit ivre tient aisément dans la poche. Allez vite l'acheter au « Brin de Lecture » à Thouars par exemple. Et apprêtez vous à suivre le scaphandrier pour « dégager une torpille inerte coincée sous la quille d'un petit cargo bolivien ».
« Douanes » de Francis Carpentier aux Editions Henry » ( 8 €) un fantastique cadeau !
L'auteur. |
Sur la plage Martine et Georges savourent un rosé. Le sable est fin, le soleil doux, l'océan roule ses vagues sans se lasser.
- Quel est ton plus ancien souvenir depuis ta naissance ? demande Georges
Martine réfléchit :
- Le plus ancien ? Le premier ??? Je ne sais pas !
- Mais si cherche. Par exemple, moi, mon premier souvenir est un parfum, celui de la fleur d'oranger. Toi qui est née dans une île lointaine tu as forcément un souvenir...
- Ah oui ! un souvenir durable !
- Ah enfin ... raconte.
- C'est mon nombril !
Un couturier pour séduire une femme ... il l'habille !
(Balthazar Forcalquier)