Résumé : L'absence de Dieu surprend quand on est mort. Après on
s'habitue.
La gnose survit toujours. Elle dit un truc simple : Dieu n'a pas crée le monde. Dieu ne crée pas. Il n'a pas besoin. Le gnostique le sait. Il est au monde mais il n'est pas de ce monde. Ce monde n'est pas le sien. Ce monde n'est pas son affaire. Il a été kidnappé, il est là et à la première occasion il s'évadera pour rentrer chez lui au « plérôme », où il sera heureux : ni homme, ni femme, hors de toute dualité. A partir de là la gnose a suscité des courants bien différents (un peu comme les socialistes en 1980). Il y avait les adeptes de Marcion qui disaient : « Ne faisons pas d'enfant pour que ce monde impur s'écroule de lui-même ». Et à l'autre bout les carpocratiens qui disaient en gros « puisque ce monde n'est pas le vrai monde, on s'en moque, faisons ce qu'on veut, la vie n'a aucune importance. » Et pas loin d'eux les Borborites (appelés les puants) qui en, gros n'en avaient rien à foutre de rien puisque ce monde n'est pas le vrai. Ils étaient proches des Nicolaïstes, mais ces derniers étaient encore plus licencieux…
Balthazar ayant accompli ce long et périlleux chemin relut la fin de la première lettre cachée de Marie : « Que celle ou celui qui me lit à cet instant fasse un effort ou remette cette enveloppe où il l'a trouvée avant d'aller plus loin. Car il ne comprendra pas la suite, ni ne découvrira même les messages qui éclaireront bien des mystères, il ne saura rien des crimes qui ont eu lieu. Le message est : « Je suis venu apporter un feu sur la terre ».
Désormais expert en ésotérisme et en vieux rhum de Marie-Galante, Balthazar chercha d'où provenait ce message : « Je suis venu apporter un feu sur la terre ». Il avait croisé cela dans l'évangile de Matthieu et Luc. Il chercha donc une bible dans la rédaction et la trouva sous une pile de bouquins entre « Répertoire des vignerons du nord Deux-Sèvres » (écrit à compte d'auteur par un député) et « Thouars c'est beau » (écrit à compte d'auteur par un sénateur). Et sous la citation de Luc il trouva une note de la main de Marie : « Pouf ! Pouf ! Pouf ! C'est toi qui y est ! Cherche et tu trouveras, fonce dans la rubrique des faits divers à « mort dans sa cheminée ».
Balthazar pensa que cette manière était bien farce (comme aurait écrit Zola). Il fonça dans les archives et trouva.
( A suivre)
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