Vladimir était un type merveilleux, il savait que je collectionnais les brouettes sans roue. Un jour qu'il voulait me plaire il en trouva une sur un chantier abandonné ( le Portugal avait retrouvé de la croissance et chez nous les maisons en construction avait été laissée en l'état) les policiers l'interpellèrent : « Hum … Vous dites que vous êtes amoureux … Mouais … mais vous avez des papiers que le prouvent ? »
Un jour Balthazar m'a raconté ce qu'était le paradis, le vrai, voilà ce qu'il disait :
Je retrouve Blaise (Cendrars) au bistro, comme convenu. Il attaque au blanc-citron-sucre et j’enchaîne. Comme je lui demande des nouvelles de Woody (Guthrie) il répond : "tiens le voilà ce bougre de compagnon".
En effet Woody poussela porte de l'estaminet et vient à notre table et commande lui aussi
_ Un rince cochon Monique !
Nous buvons sec au paradis, Blaise revenait de la forêt où il avait goûté à l'Ibadou l'herbe qui télétransporte, et Woody venait d'écrire sa 1.112e chansons. Il nous la chante avec cette technique de guitare qu'il avait lui-même inventée, rugueuse et vive. Le refrain parle d'un type qui a perdu aux cartes après que sa femme est partie avec un quincaillier ... enfin un truc comme ça.
Comme Julien (Gracq) passe sur le trottoir d'en face la tête dans les épaules nous le hélâmes ( j'emploie le passé simple pour lui faire plaisir).Il décline d'abord l'invitation et accepte finalement sur l'insistance de Blaise. Il commande une tisane ( avec du rhum dedans), puis un vin cuit et ensuite un quart de chaume. Nous parlons de voyages et de Loire. Le temps qui passe est bon. Léonard (Cohen) toujours en retard nous rejoint à la nuit tombée. Il est drôle vous ne savez pas combien. Et François (Augiéras) plus fou qu'à l'ordinaire entre en vociférant, il est vêtu d'un court pagne. Dehors il gèle à pierre fendre. Il ne veut rien commander à la patronne. Il a sa théière, son thé, son brasero et fait sa propre infusion. Il hurle soudain : " je vous aime tous."
La pendule avance à tâtons.
_ Partons en bordée ! lance Blaise. Il est 22 h 22. Je le suis, nous prenons un bateau dans un port sans nom. Il met le cap au nord et nous débarquons en Sibérie. Ou bien il met le cap au sud ... Je ne sais plus.
On est foutrement bien au paradis.
Voilà c'est comme ça le paradis à dit Balthazar_ Un rince cochon Monique !
Nous buvons sec au paradis, Blaise revenait de la forêt où il avait goûté à l'Ibadou l'herbe qui télétransporte, et Woody venait d'écrire sa 1.112e chansons. Il nous la chante avec cette technique de guitare qu'il avait lui-même inventée, rugueuse et vive. Le refrain parle d'un type qui a perdu aux cartes après que sa femme est partie avec un quincaillier ... enfin un truc comme ça.
Comme Julien (Gracq) passe sur le trottoir d'en face la tête dans les épaules nous le hélâmes ( j'emploie le passé simple pour lui faire plaisir).Il décline d'abord l'invitation et accepte finalement sur l'insistance de Blaise. Il commande une tisane ( avec du rhum dedans), puis un vin cuit et ensuite un quart de chaume. Nous parlons de voyages et de Loire. Le temps qui passe est bon. Léonard (Cohen) toujours en retard nous rejoint à la nuit tombée. Il est drôle vous ne savez pas combien. Et François (Augiéras) plus fou qu'à l'ordinaire entre en vociférant, il est vêtu d'un court pagne. Dehors il gèle à pierre fendre. Il ne veut rien commander à la patronne. Il a sa théière, son thé, son brasero et fait sa propre infusion. Il hurle soudain : " je vous aime tous."
La pendule avance à tâtons.
_ Partons en bordée ! lance Blaise. Il est 22 h 22. Je le suis, nous prenons un bateau dans un port sans nom. Il met le cap au nord et nous débarquons en Sibérie. Ou bien il met le cap au sud ... Je ne sais plus.
On est foutrement bien au paradis.
Blaise |
Julien |
François |
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