J'aime beaucoup, beaucoup, beaucoup Julien Gracq mais il n'est pas sans reproche, en voici la preuve.
Dans "les Carnets du Grand Chemin" il évoque en quelques mots une route des Deux-Sèvres : "Pour quelques unes (les routes) , leur coloration à jamais joyeuse ou sombre est liée à l'attente, à l'anticipation de tristesse ou de bonheur sur laquelle elles s'ouvraient la première fois que je les aies prises : telles les gaies montagnes russes, toujours humides, sous le tunnel des branches entrecroisées, de la route pourtant sans pittoresque qui joint Bressuire à Champdeniers."
Gracq cite Bressuire et pas un mot sur Thouars ! Je viens à son secours en toute amitié en apportant cet additif à son texte .
"Tel ce ruban de queue qui perce la plaine à l'Est de Thouars et file à travers les menhirs vers Poitiers, sans un regard sur la belle église perdue Saint-Martin de Noizé échouée dans les blés en raison de la peste noire qui ravagea le village, une route qui semble nostalgique de l'ancienne voie romaine avant même l'arrivée du christianisme dans ces régions perdues."
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