lundi 7 octobre 2019

J'ai su rester simple (28)

A lire comme une sorte de roman moderne.

Elle avait un amoureux caché, il s'appelait Mouloud, c'était l'épicier en bas de l'immeuble. Il la faisait rire. Un jour en lui offrant une livre de courgettes il lui confia « vous savez j'ai fait rire beaucoup de filles mais j'en ai embrassé très peu. » Alors, pour effacer la petite larme qui coulait au bord de l'oeil de Mouloud ( qui était borgne) Kimberlé tenta quelque chose de pittoresque elle dit avec un regard malicieux: « Allez Mouloud, à la louche, fais moi une fourchette de prix pour ce lot de couteaux ». Mouloud fut tout de suite réconforté : c'est pourtant vrai que l'anagrame du mot « guerison » c'est « soigneur ». Voilà un truc qu'il faudrait méditer mais je n'ai pas le temps d'y penser. Mouloud tout guilleret osa cette saillie : « ah Kimberlé ! c'est pourtant vrai cet aphorisme : « qui aime bien châtie bien … » mais quand même je préfère être embrassé. » Kimberlé en eut assez, elle tourna les talons. Mouloud pensa qu'une femme froissée et une femme à repasser « je ferai mieux la prochaine fois » se dit-il. Il s'en alla faire l'inventaire de ses stocks ; comme les sangliers, il était souvent déçu « ça ne sert à rien de faire des choses inutiles » soupira-t-il en tournant les babouches. 
( A suivre mais cela ne va pas durer)

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