lundi 21 janvier 2019

Cela mérite d'être dit

On dit facilement que Blaise Cendrars était de droite ... sans être certain qu'il appartint à un bord politique. Pourtant ...
Un journal d'extrême droite l'envoya en reportage à la frontière espagnole en 1936/37 pour prouver que la France envoyait des munitions en secret aux forces républicaines espagnoles. Après avoir bien maraudé dans la région, il revint avec une belle note de frais et un reportage dans lequel il affirmait n'avoir rien découvert, si ce n'est une boite de cartouches vide dans un wagon oublié sur une voie de garage. Le journal ne publia pas le reportage qui n'entrait vraiment pas dans sa ligne éditoriale.



C'est donc avec un plaisir comblé qu'en arpentant la "Banlieue de Paris" illustrée par Doisneau j'ai lu ceci : "(les ouvriers) ont le droit de vivre et n'ont rien à perdre. Ils bougent et agitent leur juste revendication. Le prolétariat gagne pas à pas. Le sort des grands bourgeois me semble réglé d'avance.( ...) Je me souviens d'un gros bourgeois qui habitait dans un des somptueux immeubles qui donnent sur le boulevard Lannes(...) il me tendait l'Illustration qui publiait des photos de la guerre civile d'Espagne " regardez- disait-il - A Barcelonne ils ont transformé leur poubelles automobiles en chars blindé! On ne devrait pas leur laisser de pareils outils entre les mains". C'était un gros négociant en coton que j'avais connu au Brésil. Un con"
Ah ! je t'aime Blaise !
Avec son chien "wagon-lit".

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