lundi 28 mai 2018

Avec un seul "L" et sans "E" final

Ravenel par Louie Travis


Ravenel était prof de musique. Je lui dois d'aimer Bach. Adolescent je m'abonnais "aux concerts de la ville" ( à Blois). J'allais à vélo écouter des concertos dans la salle basse du château. La première fois alors que la salle était bien remplie et qu'une rangée était miraculeusement vide juste devant la scène. Je pris place. Un monsieur en cravate vint me demander " êtes vous sûr de vouloir être à côté de monsieur le préfet ?" Je m'esquivais confus et trouva une chaise loin, loin derrière. Après le premier mouvement du 3e concerto Brandebourgeois, exalté je me levais pour applaudir à tout rompre. J'étais le seul. C'est fou ce que j'ai appris ce soir là : les préfets ont des places réservées et  on n'applaudit pas entre les mouvements d'un concerto.
Bref... Ravenel au lycée avait sa classe juste à côté des chiottes. On ne rigolait pas avec Ravenel. Un élève chassé vers le proviseur fit un détour par les WC et écrivit sur le mur "Ravenelle est un kon". Alors pour découvrir quel était ce petit voyou, Ravenel, avant d'entamer son cours sur Mozart, fit écrire à tous ses élèves de 5e, 4e et 3e : "Ravenel est un con". Il traquait l'auteur des fautes. Ainsi nous fûmes 268 à écrire cette phrase fulgurante sous son  oeil soupçonneux.
Voilà c'est tout !

1 commentaire:

  1. ce qui aurait été drole c'est qu'il ait 268" Ravenelle est un Kon",là,là oui il se serait senti "kon"
    ah oui!

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