Philippe Perrein s'est éteint chez lui dans la nuit de dimanche à lundi. Il avait 55 ans, il souffrait d'une longue maladie. Philippe Perrein était l'une de ces personnes qui ne laisse pas indifférent. Il avait le charme de ces gentilshommes du XVIIIe siècle. Il était généreux. Il aimait les gens. Sous son sourire un peu goguenard et son regard amusé, il inventait sans cesse une manière de vivre originale. Très cultivé, il explorait mille domaines avec une curiosité sans cesse renouvelée. Depuis le début de sa maladie, il avait quitté sa maison dans le centre-ville de Thouars pour se reposer dans sa demeure de Sainte-Verge.
Doué, il l'était aussi avec ses mains et méritait le titre de "tabletier", ses coffrets en bois et boîtes à ouvertures secrètes étaient des chefs-d'œuvre de finesse. Il était collectionneur en tout. Il mordait dans la vie à pleine dent, ne manquait jamais la course des garçons de café à Thouars, les balades sur les vélos anciens, les compétitions de billard. Il avait imaginé une manière de jouer de la guitare très originale et élégante. Il composait des chansons rares et écrivait des sonnets frais et savoureux. Il était de ces thouarsais qui rendent une ville attachante. Distingué, courtois, provocateur par jeu, ceux qui l'ont croisé ne l'oublieront pas.
Ses obsèques seront célébrées dans l'intimité.
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