mercredi 7 juin 2017

L'art de la picole à travers les siècles (suite)



Au XVII e siècle, en complément des mots "gourmets" et "friands", qui qualifiaient les gens à goule fine, apparaissent le terme "coteaux" qui désigne les connaisseurs qui s'attachent, en plus, à reconnaître le terroir des vins qu'ils dégustent. On croise d'ailleurs ce terme dans une pièce théâtrale de Claude Deschamps : " les marquis friands ou les coteaux" (1665).

Les femmes qui, pourtant ont souvent un palais très sûr, ont été longtemps écartées de la gastronomie et des cuvées les plus réputées. Dans l'antiquité on les embrassait sur la bouche pour vérifier qu'elles n'avaient pas picolé en cachette ! Brillat Savarin était un furieux misogyne. On estimait - certes bien à tort - que les filles n'aimant que les sucreries (la seule saveur qui ne demande pas d'apprentissage) elles étaient incapables d'exercer leur goût. On disait volontiers que les femmes aimant les sucres, comme les enfants, étaient " des êtres inachevés".

Il n'y a pas longtemps d'ailleurs qu'elles se sont taillées une place reconnue dans un univers qui fut "macho" durant des siècles. Or le sexe faible est très fort dans l'art de la dégustation. Faites confiance à vos compagnes elles ont un goût très sûr, avec ou sans, rouge-à-lèvres.

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