J'aime par dessus tout la lumière du phare qui peint la nuit d'un trait fugace de teinte blanche. Sitôt apparue, sitôt disparue. Parfois un bateau lointain me salue de sa trompe sinistre pour me remercier de lui signaler les récifs. J'envoie alors un clignotement à ces gens audacieux qui vivent loin de leurs familles dans les odeurs de viscères, pêcheurs audacieux et tristes. Leur vie est une succession de sacrifices alors que la mienne n'est qu'un bouquet de joies simples et multiples. Je les plains ces braves gens. J'imagine qu'ils ont pour moi les mêmes compassions, mais ils ont bien tort. Ils sont ignorants comme ceux qui souvent compatissent, ils partagent leur détresse, alors qu'elle m'est inconnue.
( A suivre)
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