La tranche 2 h/4h du matin était la plus dure. Durant 24 h on montait la garde 2 h on attendait 4 h. L'ennui absolu : interdit de fumer, interdit de s'asseoir, interdit de lire. Et surveiller ses arrières car il n'était pas rare qu'un adjudant amateur d'embuscade tente de vous attaquer par derrière. La relève était divine. Seule évasion : l'imagination. Observer au loin les noctambules qui déambulent ivres sous les candélabres, imaginer l'accueil familial, la prise de bec, la bousculade, le front qui s'ouvre sur la table du salon, la mort de la femme, les assises, la prison, la découverte folle de la littérature, l'écriture, le succès, un prix Nobel ...
Voilà tout.
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