Quand dans une sous-pente humide de la rue Saint-Médard à Thouars on trouva le corps de Marcel Cracu la police pensa tout de suite à un règlement de compte. Il était acariâtre le Marcel, n'aimant personne depuis que son bistro avait mis la clef sous la porte. Un estaminet tenu par sa femme, et ses deux nièces, que tout le monde appelait ici "les six fesses". Il était tombé dans la misère. Son épouse et ses nièces étaient parties sous d'autres cieux pluvieux ( à Bressuire), et lui titubait du soir au matin en insultant le moindre passant surtout si la rencontre fortuite portait chignon et escarpins. Pas d'indice sur la scène du crime sauf une trace de main, verte ! L'autopsie ne put découvrir l'origine de la mort. " C'est comme si il avait été électrocuté par 150.000 volts ! comme s'il avait croisé un laser." Or des lasers, à Thouars il n'y en avait pas ! Et pas même à Bressuire.
Comme il fallait bien enquêter et qu'on ne possédait qu'une empreinte de main verte on interrogea quelques types bizarres adeptes de l'écologie, des gens qui mangeaient des graines et écoutaient de la musique indienne. Mais bien vite l'inspecteur Legrandu referma le dossier. Les juges d'instruction changeaient vite à l'époque. Le tribunal déménagea à Niort. Et tout fut oublié.
Trois mille ans plus tard alors que l'humain avait disparu depuis belle lurette et que la rue Saint-Médard était encore reconnaissable ( une ruine ne s'abime guère) XJG accompagné de B12 montra un mur percé d'une fenêtre et dit :
- mlmn 553ln XXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX ! ce qui veut dire "tiens c'est là que ce gros con d'humain m'a insulté, je m'étais pourtant déguisé en femelle humaine pour faire plus gentil avec deux pattes avant et deux pattes arrières ; et même des nichons. Il m'a foutu un coup de couteau dans la main ! J'ai failli tomber, je me suis appuyé au mur. Je lui ai balancé un coup de laser, il n'a pas demandé son reste ce gros con".
Et le martien accompagné de son pote rejoignit sa soucoupe volante bien garée place Lavaud, toujours en zone bleue.
Voilà c'est tout
(Merci à Tédi)
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