lundi 15 octobre 2018

Chapeaux hurleurs




Dessin : Louie Travis

Comme l'écrivait Alexandre Vialatte : " la femme remonte à la plus haute antiquité". Dès lors on suppose que la mode aussi. Quelle curieuse pratique que celle qui imposa de placer un singe sur son chapeau. Heureusement elle ne dura pas. On se souvient des salons de thé d'ordinaire si paisibles transformés en zoo avec tous ces  ouistitis, macaques, gibbons, tamarins lions à tête dorée qui hurlaient et se chamaillaient. Heureusement après le siège de Paris * ils avaient disparu , ils avaient été mangés à toutes les sauces.




* Le siège de Paris par les Prussiens dès le 14 septembre 1870. On a consommé les chevaux, les ânes, les chats (25 000 dit-on) puis enfin les chiens et même les rats. Si le chat passait pour une gourmandise, les tabous s’exercèrent surtout sur le cheval et sur le chien.  Selon le cuisinier Thomas Genin, le rat, s’il était désagréable à toucher, donnait une viande d’une formidable qualité, fine et un peu fade, mais parfaite si elle était bien assaisonnée.  
On pêcha aussi les poissons de la Seine, de la Marne et des lacs du bois de Boulogne. Dans les restaurants de luxe, on servit les animaux du zoo et du Jardin d’acclimatation. Au restaurant "Noël Peter’s", M. Fraysse composa le menu suivant :
- Potage : Sajou (une sorte de singe) au vin de Bordeaux

- Entrée : escalopes d’éléphant, sauce aux échalotes



On tue l'éléphant du zoo pour le boulotter .




A l'étalage : du rat, du chien et du chat.


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