Alors la voilà la nouvelle annoncée depuis trois jours et tant attendue ( même la CIA a téléphoné, c'est dire ), donc : le blog part en vacances d'été. Il y aura peut-être ici et là quelques contes express, peut-être un ou deux aphorismes. Mais rien de quotidien. Il sera toujours possible d'arpenter les archives du blog: http://sapristi-balthazar.blogspot.com/
Même les couples aimants ont besoin de quelque éloignement. Je sais que je (vous) vais (allez) vous (me) manquer. Ce temps libre me laissera peut-être le loisir de travailler à une nouvelle "Balthazarerie" ( les précédentes sont publiées - et en solde - chez Geste Editions).
Le titre de ces nouvelles aventures n'est pas encore définitif : "FOUTOIR" ou "PANIQUE DANS LE CÉRÉMONIAL ... J'hésite encore. Pour ne pas vous laisser tristes voici en exclusivité mondiale le premier épisode.
FOUTOIR
OU PANIQUE DANS LE CEREMONIAL
(Car
il faut bien inventer des choses
pour
dire la vérité)
Chapitre
1 ( qui par habitude arrive juste avant le chapitre 2)
Résumé : « c'est la récapitulation symbolique d'éléments importants d'un ensemble. Le veuvage, qui n'est pas sans quelques douceurs pour une femme riche, est, chez les gens qui vivent de travail, le résumé de toutes les misères (About,Grèce, 1854, p. 440). » (Centre National des Ressources Textuelles et Lexicales).
Ce
qui suit s'est déroulé avant l'arrivée de Balthazar à la
rédaction du « Courrier de la République ». Autant dire
avant la vitesse limitée à 90 et bien avant le contrôle technique.
A l'époque l'alcool au volant était une circonstance atténuante au
tribunal : on avait bu on n'était pas responsable ; et
l'on pouvait mettre une caisse de vin en bois en guise de siège pour
le conducteur d'une auto ( authentique). Pas d'ADN, pas de téléphone
portable, pas de hip-hop, Gérard Depardieu était encore
fréquentable et le FN comptait pour du beurre. Les magnétophone
existait déjà, et l'on va voir que cela ne fut pas sans
conséquence.
Avant
ce n'était pas mieux … c'était plus facile.
Le
temps avait passé comme il sait le faire, en traître. En traînant
son gros cul. Avec, aussi, ce regard torve et maquillé lourdement.
Le temps las. Le temps qui attend le client et arpente les rues sur
des semelles usées, l'haleine lourde et le regard tendre, en dépit
de tout.
La
ville de Thouars commençait à sécher sur pied, comme un vieux plan
de cannabis oublié en bas d'un mur décrépi ; comme si celui
qui l'avait planté était parti loin, en taule, par exemple. Des
rues entières s'émiettaient. Le mal commençait à un bout et
remontait inexorablement. Le maire lâchait des fortunes en études ;
et payait grassement des créateurs de logos pour relancer l'affaire.
En vain … « Le logo n'est pas une loco » titrait
avec subtilité le journal local « le Courrier de la
République ». Et plus la municipalité dépensait, moins
l'argent entrait. La population, de plus en plus pauvre, ne payait
plus l'impôt. La seule entreprise prospère était Pôle Emploi
qu'on appelait alors ANPE (Agence Nationale Pour l'Emploi). Celle-ci
confrontée à un succès insensé, avait été obligée de changer
de place. Elle avait été obligée de faire construire d'immense
locaux vitrés et climatisés sur la zone industrielle vide ( la
climatisation justifiait les fenêtres fixes qui décourageaient
toute tentative de suicide, c'était habile il faut avouer). Ce fut
un entrepreneur privé qui finança et qui loua les locaux. Ce type
était l'ancien directeur de l'ANPE qui s'était reconverti dans
l'immobilier. Une belle affaire. A ce train Pôle Emploi n'était pas
prêt de faire faillite.
( A suivre ... mais pas demain !)
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