Dessin : Louie Travis
Les femmes ont peur, souvent, que les chauves souris ne s’empêtrent dans leur chevelure, les nuits d'été à l'heure des liqueurs. Mais on n'évoque jamais les atroces emmêlements des poissons-volants au large des Açores quand les paquebots franchissent une ligne imaginaire dont les marins ne prononcent jamais le nom à voix haute. Ce phénomène se produit exclusivement le 10 juin quand à minuit dix, la mer reflète soudain des nuances smaragdines. Le plus terrible est que les plus petits des poissons se perdent dans les mèches et meurent sans que personne ne s'en aperçoive. Il faut attendre trois jours quand le navire arrive au large de Pernambouc, alors les poissons commencent à pourrir et le pont promenade exhale des effluves de poissonnerie chinoise.
Voilà c'est tout.
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