MALATESTA,
Dors dors Malatesta
car l’histoire continue de tourner
comme un corbeau à la lune déclinante
dors dors dans ton lit
de cette caisse en zinc
on te surveille de près
dans la nuit scellée
Dors dors Malatesta
car ici tout va bien maintenant
chaque nuit on se réveille
chaque chose avec son prix
la justice est un uniforme
on l’enfile avant de partir
l’égalité est un bien énorme
on l’a même cotée en bourse
On l’a même cotée en bourse…
Dors dors Malatesta
gratte-ciel de douleur
élevés comme des pierres
sur le cœur
de ce chaos si malade que nous appelons notre vie
dans la pensée que la joie soit l’énième blessure
Dors dors Malatesta
les dirigeants penseront à diriger la fête
à digérer jusqu’aux fragments
de la terre rude tassée essoufflée
tandis qu’un bourreau qui ne faiblit pas(1)
te garrotte encore un tour
Te garrotte un autre tour…
Dodo dodo Malatesta tu vois que tout va bien
sur le précipice du futur
l’obligation des chaînes
on ne devrait jamais y penser
celui qui en part ne revient pas
dans cette solitude ultramoderne
Réveille-toi réveille-toi Malatesta, Pietro Gori, Bakounine
au son de la trompette faites naître le matin
chefs de bonne espérance pour doubler la passion
prisonniers dans une chambre bientôt une révolution
Bientôt la révolution…
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