Dans le taxi brousse ou plutôt à l'arrière de la 404 Peugeot camionnette nous roulions depuis 26 h sans repos, si ce n'est de brèves haltes fantomatiques aux douanes. Nous étions les seuls toubabs parmi les passagers ( "H" et moi ) , mais la poussière était la même pour tous et nous étions tous rouges de cette poudre de latérite. Et cela nous faisait tous rire. Si le mot fraternité a un sens, ce fut là qu'il fut le plus innocent. Le chauffeur croquait sans cesse des noix de cola. Il ne dormait pas ! Et filait sur la piste le pied au plancher. Entre Bamako et Abidjan nous étions si heureux et tellement las.
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